Le président Didier Robert avec quelques acteurs touristiques présents. Avec le masque, pas facile de les reconnaître!
Edouard Philippe a annoncé cette semaine que les Français pourraient partir en vacances en juillet-août dans l'Hexagone et en outre-mer. Evidemment, cette annonce du Premier Ministre a ravi les acteurs du tourisme réunionnais, mais pour autant, un préalable est absolument nécessaire avant toute décision d'ouvrir l'aérien: "Il y a une condition absolue de sécurité sanitaire maximum" dit le président de Région. "Il faudrait des tests au départ, à l'arrivée, afin de prendre zéro risque, car s'il y a un dérapage à ce niveau, La Réunion en paiera le prix cher" prévient Didier Robert.
Et Susan Soba, directrice de l'IRT (Ile de la Réunion Tourisme" renchérit: "On foisonne d'idées pour la relance du secteur, mais le tourisme extérieur ne doit pas être assimilé à un vecteur de la maladie. La sécurité sanitaire est primordiale. Au moment venu, nous effectuerons une campagne de communication pour relancer le tourisme au niveau national et international".
Propos confirmés par Azzedine Bouali, président de la FRT (Fédération Régionale du Tourisme): "Le local avant tout, le national après, l'international plus tard. Une campagne avec ce slogan "Allons explore La Réunion" a été lancée, les aides de la Région nous permettent de travailler plus sereinement".
En clair, il n'est pas urgent d'accueillir les touristes venant de métropole ou d'ailleurs afin de préserver notre île, peu atteinte par l'épidémie. Enjeux sanitaires avant enjeux financiers... Dans tous les cas, à ce jour, il n'y a pas de visibilité sur la reprise des vols.
Et Susan Soba, directrice de l'IRT (Ile de la Réunion Tourisme" renchérit: "On foisonne d'idées pour la relance du secteur, mais le tourisme extérieur ne doit pas être assimilé à un vecteur de la maladie. La sécurité sanitaire est primordiale. Au moment venu, nous effectuerons une campagne de communication pour relancer le tourisme au niveau national et international".
Propos confirmés par Azzedine Bouali, président de la FRT (Fédération Régionale du Tourisme): "Le local avant tout, le national après, l'international plus tard. Une campagne avec ce slogan "Allons explore La Réunion" a été lancée, les aides de la Région nous permettent de travailler plus sereinement".
En clair, il n'est pas urgent d'accueillir les touristes venant de métropole ou d'ailleurs afin de préserver notre île, peu atteinte par l'épidémie. Enjeux sanitaires avant enjeux financiers... Dans tous les cas, à ce jour, il n'y a pas de visibilité sur la reprise des vols.
Didier Robert a écouté attentivement les différents intervenants
25 millions d'euros débloqués
En attendant des jours meilleurs sur le plan du tourisme extérieur, c'est sur la clientèle locale que le secteur compte afin de relancer un tant soit peu l'activité.
La Région a mis en place son Plan Régional de Soutien exceptionnel de plus de 80 millions d'euros pour accompagner, dans un contexte d’urgence, les entreprises réunionnaises impactées. Et les structures touristiques en difficultés ont déjà pu bénéficier de ces fonds de solidarité régionale.
En attendant des jours meilleurs sur le plan du tourisme extérieur, c'est sur la clientèle locale que le secteur compte afin de relancer un tant soit peu l'activité.
La Région a mis en place son Plan Régional de Soutien exceptionnel de plus de 80 millions d'euros pour accompagner, dans un contexte d’urgence, les entreprises réunionnaises impactées. Et les structures touristiques en difficultés ont déjà pu bénéficier de ces fonds de solidarité régionale.
"Malgré tout, le secteur du tourisme compte parmi les plus durablement touchés par cette crise sanitaire Covid-19, raison pour laquelle la Région a déployé un complément d’aides d’urgence pour accompagner les acteurs économiques et ainsi maintenir l’activité" explique Didier Robert.
25 millions d'euros, tel est le budget que consacre la Région pour le secteur touristique:
- 10 millions d'euros directement pour les professionnels du secteur, avec un financement FEDER
- 15 millions d'euros pour les consommateurs, un budget disponible pris sur celui de la continuité territoriale, dispositif directement impacté par la crise, personne ne sachant précisément quand on pourra voyager en toute sérénité.
Le président de Région insiste sur la sécurité sanitaire absolument nécessaire quand on pourra relancer le tourisme extérieur
Une enveloppe de 10 millions d'euros est donc destinée aux professionnels du secteur touristique (il sont 5 400), et se décline ainsi:
- aides directes aux entreprises en fonction de la taille et des besoins
- aides pour les investissements en équipements de sécurité sanitaire
- le PassKdos qui a connu un franc succès par le passé, avec une nouvelle formule d’achat: 1 prestation achetée = 1 offerte, jusqu’à épuisement du stock, la promotion de cet outil étant réalisée par l’IRT, la FRT et les Offices du Tourisme Intercommunales.
"Il s'agit d'inciter la clientèle locale à venir découvrir les sites et à pratiquer les activités proposées".
- aides directes aux entreprises en fonction de la taille et des besoins
- aides pour les investissements en équipements de sécurité sanitaire
- le PassKdos qui a connu un franc succès par le passé, avec une nouvelle formule d’achat: 1 prestation achetée = 1 offerte, jusqu’à épuisement du stock, la promotion de cet outil étant réalisée par l’IRT, la FRT et les Offices du Tourisme Intercommunales.
"Il s'agit d'inciter la clientèle locale à venir découvrir les sites et à pratiquer les activités proposées".
Séverine Nirlo, directrice générale adjointe de la Région
Deuxième volet: le déblocage de 15 millions d'euros avec la mise en place du "Chèque mon île 974". L’idée est de proposer à plus de 50 000 familles modestes selon leur quotient familial ainsi qu’aux salariés ayant travaillé sans relâche durant la crise et le confinement lié au Covid19 (personnels de santé, éboueurs, livreurs, caissiers, employés de commerce, acconiers, etc...), un chéquier de 15 chèques de 20 euros, soit un total de 300 euros, valide de juin à décembre 2020, avec lequel "toutes ces personnes pourront profiter de leur vacances autrement".
Afin de rassurer les professionnels au niveau de leur trésorerie, le président Didier Robert a été très clair: "Le budget, nous l'avons, nous pourrons faire des avances et gérer au plus près le paiement des prestations. L’objectif est de faire coïncider l’offre touristique locale, qui a été sérieusement touchée pendant le confinement et de donner la possibilité aux personnes du territoire de consommer les produits touristiques locales, et également instaurer une relation gagnante-gagnante entre les deux parties".
Afin de rassurer les professionnels au niveau de leur trésorerie, le président Didier Robert a été très clair: "Le budget, nous l'avons, nous pourrons faire des avances et gérer au plus près le paiement des prestations. L’objectif est de faire coïncider l’offre touristique locale, qui a été sérieusement touchée pendant le confinement et de donner la possibilité aux personnes du territoire de consommer les produits touristiques locales, et également instaurer une relation gagnante-gagnante entre les deux parties".
Didier Robert avec quelques collaborateurs de la Région qui travaillent sur le dossier des aides économiques: Jean-Pierre Legras, Séverine Nirlo, Pascal Teyssèdre
Le tourisme à La Réunion représente 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires par an, c'est dire l'importance du secteur pour l'économie de l'île: "Ne nous leurrons pas, 2020 sera catastrophique pour nous, les pertes seront colossales" dit Olivier Rousselier, président par intérim de l'UHR (Union des Hôteliers de La Réunion), le président Christian Wolff ayant démissionné. "Il y a des emplois en jeu, on va continuer avec le chômage technique jusqu'à la fin de l'année, on ne sait pas où on va, il faut tout faire pour limiter les dégâts".
Oliver Rousselier a tenu à informer la clientèle locale qui va venir dans les hôtels: "Les établissements ne sont plus les mêmes qu'avant: plus de cintres, plus de journaux, plus de papier ou crayon dans les chambres, plus le droit à tout ce qui n'est pas nettoyable. Il y a une charte à respecter, nous comptons sur la clientèle locale pour nous soutenir".
Patrick Serveaux, président de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) confirme que l'aspect sanitaire est primordial: "Il faut un plan Marshall du tourisme pour ne pas mourir et se relancer, mais il est hors de question de vendre notre île sans garantie sanitaire. Nous prônons un contrôle strict à l'aéroport".
Texte et photos Aziz Patel
Oliver Rousselier a tenu à informer la clientèle locale qui va venir dans les hôtels: "Les établissements ne sont plus les mêmes qu'avant: plus de cintres, plus de journaux, plus de papier ou crayon dans les chambres, plus le droit à tout ce qui n'est pas nettoyable. Il y a une charte à respecter, nous comptons sur la clientèle locale pour nous soutenir".
Patrick Serveaux, président de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) confirme que l'aspect sanitaire est primordial: "Il faut un plan Marshall du tourisme pour ne pas mourir et se relancer, mais il est hors de question de vendre notre île sans garantie sanitaire. Nous prônons un contrôle strict à l'aéroport".
Texte et photos Aziz Patel
Yolaine Costes, vice-présidente de la Région, a annoncé l'arrivée de deux avions avec des masques et des produits sanitaires
Retour des étudiants ultramarins et arrivée de masques
En marge de la conférence de presse, deux sujets ont été abordés:
- le retour des étudiants dans notre île: une expérimentation a débuté ce vendredi15 mai, 30 étudiants sont entrés en quatorzaine en métropole avant de prendre l'avion. "Les étudiants souhaitant revenir doivent s'inscrire sur la plateforme dédiée (Ladom, retour Covid-19, Ministère des Outre-mer)" précise Yolaine Costes, vice-présidente de la Région.
- la commande de masques: un avion venant de Chine a atterri samedi soir 16 mai avec 1,7 million de masques (chirurgicaux, FFP2) et d'autres produits (charlottes, lunettes, combinaisons,...).
Un autre avion est prévu pour le 22 mai en provenance de Tianjin, avec des masques, des produits et une machine à fabriquer des masques.
"Les masques sont destinés aux soignants, au monde économique, aux lycées, au secteur touristique" a dit Didier Robert.
En marge de la conférence de presse, deux sujets ont été abordés:
- le retour des étudiants dans notre île: une expérimentation a débuté ce vendredi15 mai, 30 étudiants sont entrés en quatorzaine en métropole avant de prendre l'avion. "Les étudiants souhaitant revenir doivent s'inscrire sur la plateforme dédiée (Ladom, retour Covid-19, Ministère des Outre-mer)" précise Yolaine Costes, vice-présidente de la Région.
- la commande de masques: un avion venant de Chine a atterri samedi soir 16 mai avec 1,7 million de masques (chirurgicaux, FFP2) et d'autres produits (charlottes, lunettes, combinaisons,...).
Un autre avion est prévu pour le 22 mai en provenance de Tianjin, avec des masques, des produits et une machine à fabriquer des masques.
"Les masques sont destinés aux soignants, au monde économique, aux lycées, au secteur touristique" a dit Didier Robert.
Didier Robert sort masqué...
Régine et Bernard Moutan-Virin, les propriétaires du Gîte Citron Galet, également impacté par la crise
L'établissement qui a accueilli la conférence de presse se trouve au Guillaume Saint-Paul