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Dimanche 13 Septembre 2020


Covid-19 à Saint-Denis: le temps des sanctions est arrivé



Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, entourée de plusieurs responsables de la sécurité et des transports, était face à la presse locale ce samedi matin avec pour objectif de prévenir la population dionysienne qu'il n'y aura plus de tolérance concernant les gestes barrières. Respecter les mesures en vigueur ou payer des amendes, il faut choisir...



Jean-François Lebon, DDSP, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, et Gérard Françoise, président de la Sodiparc
La maire de Saint-Denis a d'abord rappelé tout ce qui a été fait dans sa commune depuis plusieurs semaines face à l'aggravation de la la situation sanitaire après l'apparition des premiers clusters.

"Nous avons réalisé un nombre important de tests, nous avons distribué des masques, nous avons mobilisé des associations de la ville pour qu'elles effectuent un travail de sensibilisation sur le respect des gestes barrières. Cela a porté ses fruits, des quartiers qui étaient en rouge sont passés en orange, mais les chiffres bougent tous les jours, tout peut changer, il s'agit d'être en avance par rapport au virus " dit-elle.

Une carte des quartiers de Saint-Denis avec le taux de cas actifs pour la période du 22 août au 4 septembre, selon les chiffres fournis par l'ARS, a été présenté par Ericka Bareigts. Et on peut constater que les quartiers rouges sont situés dans le grand centre ville et du côté du Butor, plusieurs quartiers sont en orange, d'autres restent en vert (voir carte ci-dessous).

 

Des quartiers de Saint-Denis en rouge, en orange, et en vert
"Ce qu'on a déjà fait a été compris et je tiens à remercier les Dionysien.ne.s qui ont pris conscience de la situation, il faut continuer l'effort. Il y a trois gestes très importants à respecter: porter le masque, se laver les mains, garder une distance, et j'ajoute à cela qu'il fait aujourd'hui reporter de quelques mois les fêtes familiales".

La maire de Saint-Denis poursuit: "On nous annonce un pic de l'épidémie pour décembre, pendant les fêtes de fin d'année, ce serait catastrophique pour les hôpitaux, pour l'économie. On ne pourra pas éliminer le virus mais si on anticipe, on pourra contenir la vague et l'étaler dans le temps pour éviter un confinement"...

Raison pour laquelle Ericka Bareigts explique que le travail de sensibilisation va continuer avec l'aide des associations mais qu'il faut désormais passer à la verbalisation pour ceux qui font encore de la résistance. "Nous ne le faisons pas de gaieté de coeur, mais je ne suis pas là pour être populaire, je suis là pour protéger la population" dit-elle.

 

"Nous ne sommes pas à la recherche de statistiques" dit Jean-François Lebon, "c'est une question de santé publique avant tout"...
Jean-François Lebon, le directeur départemental de la sécurité publique et commissaire principal de Saint-Denis, explique que la Police Nationale et la Police Municipale vont travailler de concert afin de gérer au mieux la problématique de la sécurité générale et de la sécurité sanitaire.

"C'est la première fois que la santé devient un problème de sécuritédit-il, "et nous constatons que le non-respect des gestes barrières -comme le port du masque- crée régulièrement des tensions et des conflits entre les personnes. Il s'agit de prévenir des catastrophes humaines et économiques. Chaque citoyen doit prendre ses responsabilités face au virus".  

Jean-François Lebon explique que la police va se déployer encore plus dans les zones rouges, mais les autres zones seront aussi surveillées, les contrôles se feront dans les transports en commun, dans les lieux clos et dans les espaces publics. "Comprenez bien que nous ne sommes pas dans la recherche de statistiques, à chaque fois qu'on verbalise cela signifie qu'il y a échec. Notre volonté est de faire en sorte que la santé publique soir préservée pour une société saine".
 

Jean-François Grondin, chef de groupe Police Municipale, et Imran Locate, brigadier-chef
Jean-François Grondin, chef de groupe de la Police Municipale, précise qu'il a y eu déjà "quelques verbalisations, mais minimes. Nous avons informé, expliqué, dorénavant, il n'y aura plus de tolérance pour ceux qui ne respectent pas les mesures obligatoires". Rappelons que l'amende est fixé à 135 euros, et que porter un masque est facile à faire et coûte beaucoup moins cher. 

Gérard Françoise, adjoint à la maire et président de la Sodiparc, estime qu'on a "déjà beaucoup médiatisé les mesures à respecter et qu'il y a eu de la prévention. Il y a une confiance à retrouver, chacun doit se responsabiliser" dit-il.

Nicolas Rupert, directeur des transports à la Sodiparc, confirme "qu'il y a eu 6 750 contrôles dans 250 bus, et seulement 11 verbalisations jusqu'à maintenant". Les chiffres de verbalisations vont certainement augmenter dans les semaines à venir, à moins qu'une vraie prise de conscience vienne nous faire mentir, ce qui voudra dire que le message est passé...

Texte et photos 
Aziz Patel


 

Nicolas Rupert, directeur des transports à la Sodiparc

"Nous devons anticiper et prendre de l'avance sur le virus" dit Ericka Bareigts


Aziz Patel
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