Ibrahim Patel demande l'aide de toutes les collectivités locales pour sauver les PME
La cellule de crise mise en place par la CCIR continue d'enquêter auprès des petites et moyennes entreprises de l'île, et les résultats sont très négatifs.
- 78% des sondés pensent qu'il leur faudra plus de 5 mois pour retrouver une activité d'avant crise (27% pensant qu'il faudra plus d'un an)
- 59% redoutent la fermeture de l'entreprise
- 82% sont très inquiets ou inquiets pour leur avenir
- 80% sont très inquiets ou inquiets pour l'avenir économique de La Réunion
- 38% ne pourront pas ou ne savent pas comment faire pour payer les loyers d'avril à juin
- plus de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires perdus entre le 16 mars et le 10 mai (premier résultat estimatif) pour les entreprises ayant répondu, mais la perte globale est beaucoup plus importante tous secteurs confondus (près de 362 millions d'euros déjà)
Concernant les aides:
- 79% ont actionné le dispositif le fonds de solidarité nationale
- 89% ont reçu une réponse favorable et 67% ont reçu les fonds, dont 54% en moins d'une semaine, d'où une satisfaction globale
- 65% ont actionné le fonds de solidarité régionale
- 72% ont reçu une réponse et 99% n'ont pas reçu les fonds, d'où une grosse insatisfaction
Selon Ibrahim Patel, président de la CCIR, "des milliers d'entreprises ne sont éligibles à rien, après la crise sanitaire, ce sera la crise sociale. Après le déconfinement, le chiffre d'affaires ne sera pas au rendez-vous, certains commerces ne rouvriront pas de suite, les clients ne viendront pas. 4 000 entreprises au moins fermeront avant la fin de l'année si elle ne sont pas aidées, mettant ainsi plus de 3 600 personnes au chômage..."
- 78% des sondés pensent qu'il leur faudra plus de 5 mois pour retrouver une activité d'avant crise (27% pensant qu'il faudra plus d'un an)
- 59% redoutent la fermeture de l'entreprise
- 82% sont très inquiets ou inquiets pour leur avenir
- 80% sont très inquiets ou inquiets pour l'avenir économique de La Réunion
- 38% ne pourront pas ou ne savent pas comment faire pour payer les loyers d'avril à juin
- plus de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires perdus entre le 16 mars et le 10 mai (premier résultat estimatif) pour les entreprises ayant répondu, mais la perte globale est beaucoup plus importante tous secteurs confondus (près de 362 millions d'euros déjà)
Concernant les aides:
- 79% ont actionné le dispositif le fonds de solidarité nationale
- 89% ont reçu une réponse favorable et 67% ont reçu les fonds, dont 54% en moins d'une semaine, d'où une satisfaction globale
- 65% ont actionné le fonds de solidarité régionale
- 72% ont reçu une réponse et 99% n'ont pas reçu les fonds, d'où une grosse insatisfaction
Selon Ibrahim Patel, président de la CCIR, "des milliers d'entreprises ne sont éligibles à rien, après la crise sanitaire, ce sera la crise sociale. Après le déconfinement, le chiffre d'affaires ne sera pas au rendez-vous, certains commerces ne rouvriront pas de suite, les clients ne viendront pas. 4 000 entreprises au moins fermeront avant la fin de l'année si elle ne sont pas aidées, mettant ainsi plus de 3 600 personnes au chômage..."
Ibrahim Patel, président de la CCIR, et Younous Amode Adame, du collège Commerce de la CCIR
Le président de la CCIR en appelle donc à "une solidarité exceptionnelle" de la part de toutes les collectivités: EPCI, mairies, Département, intercommunalité,... "La Région a déjà mis 60 millions d'euros sur la table, il faut qu'elle aille plus loin, en fait l'avenir de l'économie de La Réunion est entre les mains de tous les responsables politiques" dit-il. "De con côté l'Etat doit annuler et non reporter les charges sociales et fiscales pendant et après le confinement".
Par ailleurs, la CCIR demande aux banques de "desserrer la vis": Près de 8 000 demandes de PGE (Prêt Garanti par l'Etat) ont été effectués, 2 368 prêts ont été accordés, et les entreprises reprochent une lourdeur administrative sur ce dispositif. "Il y a eu des refus non motivés, mais depuis cette semaine, un décret oblige les banques à motiver leur refus pour ce PGE. Les entreprises ne veulent pas s'endetter, elles ont peur de l'avenir, il faut donc les aider au mieux".
Ibrahim Patel a aussi confirmé que la CCIR a commandé 12 000 masques en tissu fabriqués localement pour les petites entreprises.
Aziz Patel
Par ailleurs, la CCIR demande aux banques de "desserrer la vis": Près de 8 000 demandes de PGE (Prêt Garanti par l'Etat) ont été effectués, 2 368 prêts ont été accordés, et les entreprises reprochent une lourdeur administrative sur ce dispositif. "Il y a eu des refus non motivés, mais depuis cette semaine, un décret oblige les banques à motiver leur refus pour ce PGE. Les entreprises ne veulent pas s'endetter, elles ont peur de l'avenir, il faut donc les aider au mieux".
Ibrahim Patel a aussi confirmé que la CCIR a commandé 12 000 masques en tissu fabriqués localement pour les petites entreprises.
Aziz Patel
Ibrahim Patel, président de la CCIR, et Younous Adame, vice-président
Deux plateformes internet lancées
La CCIR a décidé de soutenir, voire d'accompagner, les projets qui lui seront présentés concernant le commerce en ligne.
Shoppingreunion.re
Ainsi la CTPER (Confédération des Très Petites Entreprises de La Réunion) lancera la semaine prochaine (entre le 4 et le 8 mai) le site shoppingreunion.re, qui s'appuie sur Wishibam, une plateforme déjà reconnue. "Il s'agit de dynamiser les commerces via le digital" explique Farid Mangrolia, à l'initiative de ce projet.
En une semaine, 108 commerces s'étaient déjà inscrits -le chiffre a certainement évolué depuis-, une marketplace qui entend ainsi faire augmenter le chiffre d'affaires des commerçants. Les clients commandent en ligne, les colis sont ensuite déposés dans un point de collecte ou récupérés directement au magasin sans avoir besoin de faire la queue due aux mesures barrières.
La plateforme, réservée aux entreprises locales uniquement, est gratuite pour tous les commerces pendant 6 mois, et chacun est libre de se désinscrire à tout moment. "La CCIR ne bénéficie d'aucun retour financier" précise Ibrahim Patel.
Monresto-re, "le restaurant qui vient chez moi"
La deuxième plateforme, lancée cette fois par la CCIR, concerne la restauration, secteur également très touché par la crise sanitaire.
"Monresto.re est un annuaire e ligne qui répertorie les restaurants, traiteurs, snacks de La Réunion proposant la vente à emporter ou à livrer" explique Salim Motara, de la CCIR.
Les restaurants qui s'inscrivent, toujours gratuitement, seront classés par communes et par catégories, ils pourront poster leurs menus, photos, et faire la connexion avec leur page Facebook. Chaque restaurant assurera sa propre livraison des repas. Au moment de la présentation du site, une trentaine de restaurants étaient déjà inscrits, le nombre évoluant de jour en jour.
La CCIR a décidé de soutenir, voire d'accompagner, les projets qui lui seront présentés concernant le commerce en ligne.
Shoppingreunion.re
Ainsi la CTPER (Confédération des Très Petites Entreprises de La Réunion) lancera la semaine prochaine (entre le 4 et le 8 mai) le site shoppingreunion.re, qui s'appuie sur Wishibam, une plateforme déjà reconnue. "Il s'agit de dynamiser les commerces via le digital" explique Farid Mangrolia, à l'initiative de ce projet.
En une semaine, 108 commerces s'étaient déjà inscrits -le chiffre a certainement évolué depuis-, une marketplace qui entend ainsi faire augmenter le chiffre d'affaires des commerçants. Les clients commandent en ligne, les colis sont ensuite déposés dans un point de collecte ou récupérés directement au magasin sans avoir besoin de faire la queue due aux mesures barrières.
La plateforme, réservée aux entreprises locales uniquement, est gratuite pour tous les commerces pendant 6 mois, et chacun est libre de se désinscrire à tout moment. "La CCIR ne bénéficie d'aucun retour financier" précise Ibrahim Patel.
Monresto-re, "le restaurant qui vient chez moi"
La deuxième plateforme, lancée cette fois par la CCIR, concerne la restauration, secteur également très touché par la crise sanitaire.
"Monresto.re est un annuaire e ligne qui répertorie les restaurants, traiteurs, snacks de La Réunion proposant la vente à emporter ou à livrer" explique Salim Motara, de la CCIR.
Les restaurants qui s'inscrivent, toujours gratuitement, seront classés par communes et par catégories, ils pourront poster leurs menus, photos, et faire la connexion avec leur page Facebook. Chaque restaurant assurera sa propre livraison des repas. Au moment de la présentation du site, une trentaine de restaurants étaient déjà inscrits, le nombre évoluant de jour en jour.