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Samedi 7 Octobre 2023


Le président de l'Université de La Réunion, Frédéric Miranville, suspendu



La nouvelle est mal tombée le jour où avait lieu la remise des prix des Doctoriales à l'hôtel Alamanda à Saint-Gilles, on a appris que la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a signifié au président de l’Université de La Réunion sa suspension, à titre conservatoire, pour une durée d’un an avec effet immédiat. C'est le Dr Dominique Morau qui assure désormais la présidence de l’établissement.



Frédéric Miranville suspndu un an à titre conservatoire

Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a donc pris sa décision, "une décision brutale" dit l'Université de La Réunion dans un communiqué: Frédéric Miranville est suspendu de ses fonctions de président de l’Université de La Réunion à titre conservatoire et a engagé à son encontre diverses procédures. "Cette mesure conservatoire ne constitue en rien une sanction et doit s’inscrire dans le strict respect de la présomption d’innocence" dit l'Université.

C'est donc le premier vice-président du conseil d’administration en charge des affaires générales, Dr Dominique Morau, qui assure la présidence de l’établissement pour garantir le fonctionnement et les missions de service public de l’université et ainsi préserver l’intérêt de ses 19 000 étudiants et 1 600 agents.


L’Université de La Réunion précise ce vendredi soir dans son communiqué que l'établissement "fonctionne dans des conditions normales; les cours ainsi que les examens continuent de se dérouler et les directions administratives, techniques et de recherche de l’établissement travailleront normalement au service des usagers, des personnels et du territoire. Il en est de même pour le paiement des fournisseurs et prestataires de l’établissement qui seront honorés dans les conditions habituelles".
 


Suspicions de harcèlement

L'Université de La Réunion affirme que "l’ensemble de l’équipe présidentielle reste mobilisé autour du premier vice-président pour l’accompagner dans sa mission et porter le projet de mandature que la communauté universitaire a validé dans les urnes à de multiples reprises". Il n'empêche qu'une telle mesure est rare, que la Ministre n'a pas pris une telle décision sur un coup de tête et va forcément susciter des interrogations.
L’établissement rappelle également que des dispositions internes et des procédures indépendantes existent pour prévenir les situations de suspicion de harcèlement et ont été installées sous la mandature actuelle.

L'Université précise enfin que "sous la présidence du Pr Frédéric Miranville, des actions concrètes ont été instaurées et validées par les instances de l’établissement pour améliorer les conditions de travail et prendre en compte les difficultés qui peuvent être ressenties par les personnels de l’université.
Outre un accompagnement systématique par des spécialistes sociaux, psychologiques et de santé, les personnels disposent de protocoles de signalements des risques psychosociaux et des situations de suspicion de harcèlement moral permettant la prise en compte des situations individuelles et la recherche de résolutions avec l’objectif de faire cesser durablement ces difficultés pour un mieux-être collectif au sein de la communauté".

La Ministre Sylvie Retailleau donnera certaines quelques explications sur cette décision. Affaire à suivre comme on dit.
 


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