Le "Kaméléon" était de retour dans son île...
L’artiste nous a fait découvrir à cette occasion unique son projet «Bassin Dial». Un projet né de la collaboration régulière entre René Lacaille et Pascal Futol, compagnons de concerts depuis des années.
Tous deux enfants de l’Etang Saint-Leu, porteurs de la même tradition, ils lui donnent une couleur et un accent particuliers, ceux de l’Ouest de l’île et des «musiques en cuivre» qu’ils connaissent parfaitement.
À une génération d’écart, avec des parcours différents, tous deux se sont frottés à d’autres musiques et ont pris conscience à la fois de la richesse de la tradition dont ils sont les héritiers et de la nécessité de l’ouvrir à d’autres influences, notamment africaines. Et ils partagent la même exigence de qualité pour leur public.
Les percussions à la base de la création
D’où l’idée de cette création commune: Pascal Futol a créé des «patterns» rythmiques partagés avec un logiciel sur lesquels René Lacaille a composé des instrumentaux qui sont devenus pour certains ou vont devenir des chansons, créées au cours de la résidence.
Le projet était axé sur les percussions qui sont vraiment à la base de cette création et qui ont été mises à l’honneur dans des compositions qui les différencient entre elles et les mettent en cohérence.
La part belle a été faite aux instruments harmoniques, au chant et au créole. La cohérence musicale du projet est sa force, outre la qualité des musiciens qui étaient invités.
René était accompagné de Marco Lacaille (basse, chant, percussions), Pascal Futol (percussions), Aldo Guinart (saxophone, flûte), et Nicolas Mocazambo (percussions).
Emmy Potonié et son groupe en 1ère partie
Maloya Jazz Xpérianz, emmené par la sémillante Emmy Potonié, a assuré la première partie de cette soirée exceptionnelle. Avec une musique du métissage à lʼimage dʼEmmy Potonié son initiatrice, compositrice, saxophoniste-flûtiste et interprète.
Pour cette occasion, le groupe était composé de Rodolphe Celeste à la guitare, d’Emmanuel Turpin au clavier, et d’Arjuna Mariapin à la batterie. Si la plupart des œuvres sont à la base composées par Emy, chacun d’eux y apporte sa couleur musicale, sa sensibilité, son dynamisme, et son jazz!
Une musique qui nous fait voyager aussi bien dans la tradition que dans la modernité, tout en révélant au gré des notes le tempérament de chacun d’eux.
Le public a aussi eu droit Koté Zardin à quelques surprises poétiques proposées par le Kolektif fanmKèr…
Photos Patrick Yahaméti
Source Bisik