Du maloya et séga à tour de bras, au Filaos avec Grand Moune Sello coiffé de son inséparable chapeau, dans la salle verte aussi où Simangavole emmenait inexorablement les spectateurs à réaliser des «terre-à-terre» dans la tradition de la danse créole.
Flavia Coellho a distillé un mélange des genres particulièrement efficaces: root reggea, funk, samba, l'artiste brésilienne est restée à la hauteur de sa réputation et provoqué l'admiration d'un public décidément acquis à sa cause.
Ayo? Ils ont tous craqué pour la chanteuse germano-nigériane. Tel un un ange tout de blanc vêtu, Ayo a fait se pâmer plus d'un festivalier. Tantôt à la guitare, tantôt le micro à la main, elle a fait lever des milliers de bras vers le ciel. Sur cette scène du Salahin elle s'est envolée, tel un ange, emportant dans ses ailes la clameur du public...
Du Japon à La Réunion
Jérôme Galabert est allé chercher des sons japonais, avec un Oki Dub Ainu Band surprenant.
Le temps d'un concert, La Réunion s'est transportée dans l'île d'Hokkaido. On a ainsi découvert le tonkori, qui est un instrument à cinq cordes comparé à une cithare. Ambiance surchauffée sur la scène de Vince Corner, non loin de l'entrée principale...
Avec Mehdi Benjelloun, alias Petit Biscuit, l'électro à la française s'est offert un tub avec «Sunset lover» qui aurait enregistré 350 millions de streams. Rien que ça. Les ados ont adoré, et ils étaient très tôt collés contre les barrières, dans les premières rangées à crier leur bonheur. A les laisser faire, ils (surtout elles) l'auraient tout simplement croqué, ce Petit Biscuit.
Difficile de passer tous ces artistes en revue. Exclusif partage avec vous l'album-photo de ce 15ème Sakifo à la Ravine Blanche de Saint-Pierre. La plus grande ville du Sud continue de capitaliser ses actions culturelles en offrant un nouveau Sakifo «Byien Mayé» . Et ce ne sont pas les hôteliers et les restaurateurs de la place qui s'en plaindront.
Photos Roland Chane
et Patrick Yahaméti