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Lundi 27 Juin 2022


Samuel Perche, président de Requeer, agressé à la sortie du Shamrock’s



Samuel Perche-Jeannet, organisateur du Mois des Visibilités LGBTQIA+, a été agressé tôt dimanche matin à la sortie de la boîte de nuit située à Saint-Pierre. Il ne fait toujours pas bon d'être homosexuel aujourd'hui...



En marge de la Marche des Visibilités LGBTQIA+ de Saint-Pierre, qui a réuni samedi 1 500 personnes, Samuel Perche-Jeannet, organisateur du Mois des Visibilités LGBTQIA+, président de l’association Requeer et trésorier de l’association OriZon, a été agressé dimanche matin à la fin de la soirée de clôture organisée au Shamrock’s.

Dans un communiqué commun Requeer et OriZon racontent:
"Il est 4h du matin environ quand les agents de sécurité mettent les derniers clients dehors. Cela s’est fait violemment et Samuel Perche a été bousculé par un de ces agents.
Il se retrouve et sol, et c’est là que les coups commencent. Plusieurs individus le frappent au visage et à l’abdomen à tour de rôle sur le parking sombre, juste devant l’établissement.
Alors qu’il célébrait la fin du Mois des Visibilités LGBTQIA+, Samuel Perche, qui ne cache pas son homosexualité et porte pour l’occasion un habit à paillettes, se retrouve plusieurs fois au sol, sans pouvoir identifier ses agresseurs".


Une plainte a été déposée au commissariat et une enquête sera ouverte pour déterminer s’il s’agit d’une agression homophobe.

Selon Samuel Perche, la communauté LGBTQIA+ réunionnaise est choquée.

"On nous demande souvent quel type de lgbtphobies nous subissons encore aujourd’hui à La Réunion; cette violence gratuite en est encore un triste exemple. Mon choix vestimentaire à ce moment-là laisse peu de doutes sur les intentions homophobes de mes agresseurs. Je suis convaincu que l’affichage de mon identité sexuelle a amené ces homophobes à
m’agresser.
Les personnes de la communauté LGBTQIA+ ne seront en sécurité que lorsque toutes les collectivités s’engageront concrètement dans la lutte contre les discriminations. Nous avons besoin d’espace safe. Et aujourd’hui les espaces partagés avec l’ensemble de la population ne nous permettent malheureusement pas de nous sentir en sécurité"
dit-il.


Source et photos Requeer/OriZon
 




















 



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