Serge Hoareau et les acteurs de la filière
«C’est essentiel d’avoir cette reconnaissance car face à la concurrence, notamment dans le bassin Océan Indien, notre production sera dorénavant reconnue ici, et à l’échelle mondiale, grâce à cette labellisation. Cette nouvelle IGP pour la vanille -désormais enregistrée officiellement au niveau de l’Union européenne- est une garantie d’origine et de qualité pour un produit qui fait l’histoire et la fierté de l’île» se réjouit Serge Hoareau qui a salué la ténacité et le courage des membres de l’Association pour la Valorisation de la Vanille de La Réunion (A2VR), qui ont porté le projet de labellisation.
Willy Boyer, président de l’A2VR a remercié le Département «pour son soutien et son accompagnement» et a indiqué que cette appellation est «la première IGP obtenue pour un produit agricole réunionnais et c’est le fruit de plus de 10 ans de travail, voire plus, entre les acteurs de la filière: producteurs et transformateurs».
Louis Leichnig, un des artisans du projet, confirme et rappelle les difficultés rencontrées en cours de route : «Pendant un moment, nous n’étions plus que 2 transformateurs à avoir cru à ce projet. Nous étions même passés par des phases de découragement. Mais nous y avons cru. C’est l’aboutissement d’un long chemin. Demain, nous serons plus nombreux!
Je voudrais dire aussi que si nous sommes à ce stade aujourd’hui, c’est grâce aux consommateurs. Quand un consommateur voit un produit réunionnais et qu’il est prêt à mettre le prix, c’est indirectement un geste de soutien, une reconnaissance du produit et du savoir-faire créoles».
Willy Boyer, président de l’A2VR a remercié le Département «pour son soutien et son accompagnement» et a indiqué que cette appellation est «la première IGP obtenue pour un produit agricole réunionnais et c’est le fruit de plus de 10 ans de travail, voire plus, entre les acteurs de la filière: producteurs et transformateurs».
Louis Leichnig, un des artisans du projet, confirme et rappelle les difficultés rencontrées en cours de route : «Pendant un moment, nous n’étions plus que 2 transformateurs à avoir cru à ce projet. Nous étions même passés par des phases de découragement. Mais nous y avons cru. C’est l’aboutissement d’un long chemin. Demain, nous serons plus nombreux!
Je voudrais dire aussi que si nous sommes à ce stade aujourd’hui, c’est grâce aux consommateurs. Quand un consommateur voit un produit réunionnais et qu’il est prêt à mettre le prix, c’est indirectement un geste de soutien, une reconnaissance du produit et du savoir-faire créoles».
3 types de vanille
Le cahier des charges de la dénomination "Vanille de l’île de La Réunion" prévoit 3 formes de commercialisation. À savoir: vanille «sèche»: gousse entière avec une texture souple et malléable, éventuellement fendue sur une longueur maximale de 3 cm, avec un aspect huileux et une couleur uniforme allant du brun au brun chocolat foncé. Elle peut se plier sans casser. vanille «fraîche»: gousse entière, charnue, brillante, et d’une couleur uniforme marron tirant sur le roux, éventuellement fendue sur une longueur maximale de 6 cm. Elle présente une rigidité qui ne permet pas de la plier. vanille «givrée»: gousse entière non vidée de ses graines. En dehors de la présence d’une fente sur au maximum la moitié de sa longueur, elle présente les mêmes caractéristiques que la vanille sèche ou fraîche. Les gousses sont givrées naturellement au cours de l’étape de maturation aromatique des gousses de vanille par le développement à leur surface de cristaux de vanilline qui peuvent être de différentes formes : cristaux à facettes, en étoiles, aiguilles, en grains de sucre.
L’aire géographique de l’IGP «Vanille de l’île de La Réunion» concernée se situe dans l’Est du département et comprend les communes de Sainte-Marie à Saint-Joseph, en passant par Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon, Saint-Benoît, Sainte-Rose et Saint-Philippe.
Serge Hoareau, 1er vice-président du Département
5 tonnes de vanille noire par an
Bien d’autres critères stricts sont inscrits dans le cahier des charges. Toutes les étapes d’élaboration y sont soigneusement précisées: les pratiques culturales (le mode de culture, le choix du matériel végétal, la densité de la plantation, l’entretien du couvert végétal…); la récolte; la transformation; le stockage et le conditionnement.
Avis aux consommateurs: la «Vanille de l’île de La Réunion» est présentée dans des contenants hermétiques clos. Le conditionnement sous vide est interdit. L’étiquetage comporte sa dénomination et le symbole IGP de l’Union européenne.
Aujourd’hui, notre département compte 135 producteurs avec une production moyenne de 5 tonnes de vanille noire par an. À ce jour, 73 d’entre eux font partie de l’IGP. Ils représentent 3 tonnes annuelles de vanille préparée, soit 60% de la production locale.
Serge Hoareau précise l’objectif du Département, de la coopérative et de l’association «d’orienter vers la démarche IGP tous les producteurs concernés par l’aire géographique et respectant le cahier des charges. Depuis 3 ans, nous avons accompagné la finalisation de ce dossier, notamment en finançant le poste d’un encadrant technique. Il y a aussi une démarche de certification qui est prise en charge par le Conseil départemental (voir encadré).
Aujourd’hui, nous ferons la promotion de la «Vanille île de La Réunion», notamment à l’occasion du prochain Salon international de l’Agriculture à Paris prévu fin-février/début mars 2022. Ce sera un atout de plus puisque nous avons déjà sur ce salon, l’ananas qui est notre vedette».
Pour l’A2VR, la prochaine étape est «d’aller à la rencontre de tous les acteurs, producteurs, transformateurs, pour leur expliquer le cahier des charges et l’intérêt de l’IGP. L’objectif est de fédérer le maximum d’acteurs pour donner une meilleure valeur ajoutée et une meilleure image à la vanille de La Réunion. Autre défi: mettre en place de nouvelles actions pour faciliter l’installation de nouveaux producteurs et de nouvelles parcelles, afin d’augmenter la production».
Willy Boyer, président de l’A2VR
Le Département soutient la filière Vanille à travers : sa démarche AGRIPEI 2030, qui vise à (re)définir le modèle agricole réunionnais de demain et où les productions identitaires de l’île telle que la Vanille ont une place importante dans la diversification et l’augmentation du revenu de l’agriculteur;
l’encadrement technique de la filière: le Département accompagne financièrement, en contrepartie nationale du FEADER, les actions de développement et de transfert de connaissances de ProVanille et La Vanilleraie. Ainsi, en 2019, le Département a été cofinanceur à hauteur de 6 103 € au titre de la mesure 121 (pour 18 309 € du FEADER) d’une part, et, pour 8 944 € d’autre part au titre de la mesure 211 (pour 26 832 € du FEADER) ;
Le financement de la démarche de certification I.G.P Vanille: le Département soutient financièrement les actions de l’Association pour la Valorisation de la Vanille de l’île de La Réunion (A2VR) à hauteur de 120 000 € sur la période 2019-2020 pour mettre en œuvre et promouvoir la démarche de certification I.G.P. le Département a voté en juillet 2019, la mise en place d’un dispositif d’aide destiné aux producteurs de Vanille qui se lancent dans la labellisation pour financer le coût des contrôles, à hauteur de 600 € par an et par producteur
Photos Marcelino Aumord
Harry Leichnig de l'A2VR
Louis Leichnig, un des artisans du projet
Conférence de presse de présentation
La vanille de La Réunion labellisée!