"Après le temps de la manipulation médiatique vient toujours celui de la confrontation. Yann Moix, votre tentative d'instrumentalisation de la situation à Calais n'échappera pas à la règle", a écrit Natacha Bouchart. "La réalité d'un territoire et ses souffrances ne peuvent être travesties pour assouvir votre soif de célébrité et votre appât du gain".
Ainsi, Natacha Bouchart a cité les propos de Yann Moix dans les différentes émissions télés, notamment lorsqu'il a qualifié ce qu'il se passe à Calais d'une "honte de la République".
La maire LR de Calais a poursuivi: "Jusqu'à présent, les images que vous avez diffusées n'illustrent jamais l'effort considérable de la municipalité sur le plan humanitaire depuis des années (...) La population calaisienne n'a pas de leçons à recevoir, encore moins de vous, Yann Moix, qui n'êtes venu à Calais que quelques fois -tout au plus". Selon elle, le chroniqueur de Laurent Ruquier s'est "autoproclamé juge d'une problématique dont il ne connaît rien".
"Pour ce qui est du double discours, vous êtes en revanche le maître. A la télévision, vous avez d'abord accusé les forces de l'ordre de commettre des violences de façon régulière à Calais. Puis, le 16 janvier, face aux syndicats des policiers à Calais, vous n'avez pas assumé vos propos et vous avez fait marcher arrière", a lancé Natacha Bouchart, notant "le retour du ton de procureur" le 25 janvier sur le plateau de "L'Emission politique, la suite".
Elle s'est ensuite attristée que Yann Moix "n'ait pas jugé utile de donner la parole" aux habitants de Calais, car "leurs témoignages auraient sans doute fortement compromis (sa) tentative de manipulation". Après avoir rappelé qu'"On n'est pas couché" sur France 2 "est financé par les contribuables français et donc par les contribuables calaisiens", Natacha Bouchart a écrit: "Lorsque vous décidez de travestir la réalité et de faire de Calais un terrain de jeu médiatique, c'est à ces mêmes Calaisiens que vous vous en prenez".
"Au delà de votre activisme médiatique, c'est l'image d'une ville qui a déjà profondément souffert que vous vous acharnez à salir. Je ne peux accepter que de tels propos soient tenus sur une chaîne du service public entièrement financée, de même que votre salaire, par l'argent des contribuables", a dit Natacha Bouchart, avant de conclure: "A votre égard, Yann Moix, je ne me permettrais pas de parler de 'honte de la République', mais j'affirme que vous êtes la honte du service public audiovisuel."
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Source puremédias