D'abord l'immunité collective, c'est-à-dire le pourcentage de la population qui a déjà contracté la Covid-19 et devrait donc être immunisé contre la maladie. Le Conseil scientifique l'établit à 5% de la population française, une proportion qu'il juge «très insuffisante pour empêcher la survenue d’une deuxième vague épidémique».
Ensuite il y a «la circulation encore très importante du virus à l’échelle planétaire, et notamment dans l’hémisphère Sud qui aborde sa période hivernale».
Troisième raison évoquée: l'épidémie du nouveau coronavirus est comparable aux «pandémies grippales». Celles-ci ont connu deux ou trois vagues avant de devenir des virus saisonniers.
Donc tous ces paramètres «suggèrent qu'une intensification de la circulation du SARSCoV-2 dans l’hémisphère Nord à une échéance plus ou moins lointaine (quelques mois, et notamment à l’approche de l’hiver) est extrêmement probable», écrit le Conseil scientifique.
Le professeur Didier Raoult, qui avait pourtant affirmé "ne pas croire en une deuxième vague de coronavirus en France", est revenu sur cette déclaration la semaine dernière.
"On ne sait pas ce que deviendra la distribution du coronavirus actuel...
Personne n'est capable de prévenir l'avenir. Il se peut que se soit comme les autres coronavirus: qu'il y ait un autre moment de la saison hivernale, printanière avec un nouveau pic épidémique, ou il se peut qu'elle disparaisse"... dit-il.
Alors que partout on constate un relâchement de la prévention (on ne se lave plus les mains régulièrement, on ne met plus de masques, on effectue des rassemblements sans distanciation,...), cette note du Conseil scientifique fait craindre désormais le pire, à savoir une deuxième vague et un reconfinement... sans doute par régions.
A La Réunion, c'est l'arrivée massive de passagers en provenance d'Europe à partir de cette semaine qui constituera le moment de vérité. Notre île restera-t-elle préservée ou bien le virus va-t-il arriver en masse?