Notre confrère mauricien L'express raconte: "Le vol MK 15 revenait de Londres alors que le MK42 prenait la direction de Paris en suivant la même route, mais en sens opposé, survolant le continent africain, au-dessus du Soudan.
Le MK15 était à une altitude de 39 000 pieds et MK42 à 38 000 pieds. D’après le Flightradar 24, à 23 h 01, MK15 a commencé à descendre et MK42 à… remonter.
À 23 h 04, les deux avions d’Air Mauritius se sont frôlés à environ 800 mètres..."
Selon les explications fournies, "le vol MK42, qui venait de Maurice, aurait demandé la permission à l’aiguilleur soudanais de prendre de l’altitude, c’est-à-dire de grimper de 38 000 à 40 000 pieds, sans doute pour pouvoir atteindre sa vitesse de croisière et économiser du carburant, après que l’avion en ait déjà brûlé une bonne partie notamment lors du décollage.
L’aiguilleur soudanais a accordé cette permission, alors que l’autre avion, le MK15, qui venait en sens inverse, était à 39 000 pieds. Cela faisait courir un risque d’une collision entre les deux appareils. Le contrôleur soudanais n’aurait pas pris cela en considération".
C'est le système automatique de sécurité, appelé Traffic alert and Collision Avoidance Sytem (TCAS), présent sur les A350, qui a dévié la trajectoire de l'un des avions et évité la collision qui aurait fait quelques centaines de morts...
D'après L'express, les commandants de bord étaient au repos à ce moment-là, ce sont les copilotes qui étaient aux commandes... Des experts ont confirmé que ans un tel cas le TCAS est plus fiable qu'un pilotage manuel...
Air Mauritius a fait parvenir à L'express la réponse suivante pour expliquer le problème survenu le 6 janvier:
«Air Mauritius confirme que dans la nuit du 6 janvier 2022, le minimum d’espacement requis entre deux avions de la compagnie a été réduit au-dessus de l’espace aérien de Khartoum (Soudan). Les deux avions, des Airbus A350- 900, opéraient respectivement les vols MK015 en provenance de Paris et MK042 vers Londres.
La tour de contrôle (ATC) a donné son accord à l’équipage du vol MK042 pour changer d’altitude et c’est pendant la montée que l’incident s’est produit. Les avions étant équipés du TCAS les systèmes d’alerte et d’évitement ont fonctionné. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine et les causes de cette situation.»
Les passagers ont compris plus tard qu'ils avaient échappé à la mort en raison d'une défaillance humaine, celle du contrôleur soudanais...