Le mouvement des Gilets Jaunes est né de l’augmentation des carburants au nom de la transition écologique. L’intention environnementale est louable, mais à bien y regarder, il n’y a rien qui presse. La pollution de la planète ne date pas d’aujourd’hui, et quand bien même il faut bien commencer un jour à faire quelque chose, il est totalement insensé de vouloir tout faire très vite. On peut nous expliquer par a+b qu’il en va de l’avenir du monde, il faudrait d’abord aller convaincre les pays qui polluent le plus avant de vouloir à tout prix être le chevalier blanc de la lutte contre la pollution.
Le gouvernement français a commis l’erreur de toucher directement au portefeuille de tous les Français en augmentant régulièrement les tarifs des carburants, avec des taxes de plus en plus élevées. Chaque jour, le Français moyen doit acheter du carburant, et il constate concrètement qu’il paye de plus en plus cher. Une étude montre que pour un litre d’essence, environ 60% concerne les taxes en tous genres, dont la fameuse taxe carbone qu’Edouard Philippe a dit qu’elle va continuer à augmenter.
Sur France 2 hier, le Premier Ministre, aux ordres du président de la République qui est en voyage en Allemagne et en Belgique -ce qui est aussi une aberration-, a dit qu’il ne veut pas revenir en arrière ni faire un geste d’apaisement pour calmer la colère qui gronde et qui monte. Certes, il n’est pas toujours facile de perdre la face, mais dans ce cas précis, la contestation, incontrôlable, risque de devenir destructrice pour le pouvoir en place. Il s’agit de ne pas minimiser le danger, et en cas d'inaction, il est quasiment certain que le premier fusible à sauter sera le Premier Ministre...
Le gouvernement français a commis l’erreur de toucher directement au portefeuille de tous les Français en augmentant régulièrement les tarifs des carburants, avec des taxes de plus en plus élevées. Chaque jour, le Français moyen doit acheter du carburant, et il constate concrètement qu’il paye de plus en plus cher. Une étude montre que pour un litre d’essence, environ 60% concerne les taxes en tous genres, dont la fameuse taxe carbone qu’Edouard Philippe a dit qu’elle va continuer à augmenter.
Sur France 2 hier, le Premier Ministre, aux ordres du président de la République qui est en voyage en Allemagne et en Belgique -ce qui est aussi une aberration-, a dit qu’il ne veut pas revenir en arrière ni faire un geste d’apaisement pour calmer la colère qui gronde et qui monte. Certes, il n’est pas toujours facile de perdre la face, mais dans ce cas précis, la contestation, incontrôlable, risque de devenir destructrice pour le pouvoir en place. Il s’agit de ne pas minimiser le danger, et en cas d'inaction, il est quasiment certain que le premier fusible à sauter sera le Premier Ministre...
Ce mouvement ne ressemble à aucun autre, encore moins à celui de la SNCF qui a duré plusieurs mois et qui a fini par s’arrêter face à l’intransigeance du gouvernement. Dans le cas des Gilets Jaunes, ce n’est pas une corporation qui est concernée mais la France entière. Faire semblant d’entendre la colère des Français sans prendre une décision symbolique, c’est faire preuve d’aveuglement.
Evidemment, du prix des carburants, on est passé à la vie chère, au pouvoir d’achat et à toutes les mesures qui ont contribué à cette exaspération, mais annoncer par exemple une baisse, même légère, des taxes sur les carburants, accompagnée d’un gel de ces taxes pendant quelques mois, aurait désamorcé ce mouvement qui devient ingérable aujourd’hui.
A La Réunion, c’est la Région qui est prise pour cible avec les mêmes revendications, et ce ne sont pas les mesures annoncées récemment (100 euros par an pour les plus démunis, exonération pour certaines professions) qui ont arrêté la grogne, bien au contraire. Là aussi, la Région Réunion devrait faire une annonce significative concernant tous les Réunionnais afin d’arrêter ce mouvement qui bloque toutes les activités et engendre des dégâts collatéraux énormes. Pour les casseurs, l’occasion est trop belle, nous l’avions écrit vendredi dernier, à la veille du 17 novembre.
Evidemment, du prix des carburants, on est passé à la vie chère, au pouvoir d’achat et à toutes les mesures qui ont contribué à cette exaspération, mais annoncer par exemple une baisse, même légère, des taxes sur les carburants, accompagnée d’un gel de ces taxes pendant quelques mois, aurait désamorcé ce mouvement qui devient ingérable aujourd’hui.
A La Réunion, c’est la Région qui est prise pour cible avec les mêmes revendications, et ce ne sont pas les mesures annoncées récemment (100 euros par an pour les plus démunis, exonération pour certaines professions) qui ont arrêté la grogne, bien au contraire. Là aussi, la Région Réunion devrait faire une annonce significative concernant tous les Réunionnais afin d’arrêter ce mouvement qui bloque toutes les activités et engendre des dégâts collatéraux énormes. Pour les casseurs, l’occasion est trop belle, nous l’avions écrit vendredi dernier, à la veille du 17 novembre.
"Sur France 2 ce lundi, Edouard Philippe a parlé pour ne rien dire"...
C’est rageant de reconnaître publiquement ses erreurs, pourtant Emmanuel Macron et Edouard Philippe devraient le faire et annoncer des mesures qui seraient immédiates et visibles pour le portefeuille de tout un chacun, au lieu de laisser pourrir la situation. Le président de la République, qui cite le général de Gaulle comme modèle, devrait prendre la parole et dire, comme le général sur un autre sujet, “Je vous ai compris et voilà ce que je vous propose…”
Emmanuel Macron sur TF1 avant le 17 novembre, et Edouard Philippe sur France 2 deux jours après le 17 novembre, ont pris la parole pour tenter d’expliquer ce que les Français ne comprennent pas et confirmer leur intention de “maintenir le cap”. A trop vouloir s’enfermer dans des postures de “dur à cuire”, on finit par déclencher des excès destructeurs. Ce mouvement, avec ses dérapages, va coûter cher à la France -et à La Réunion-, et les bénéfices escomptées sur l’augmentation des taxes s’envoleront en fumée (sans jeu de mots).
Monsieur le Président de la République, monsieur le Premier Ministre, nous lançons donc cet appel à plus d’écoute, plus d’humilité, plus de proximité, et à annoncer rapidement des mesures de baisse des taxes sur les carburants afin que les Gilets Jaunes puissent dire qu’ils ont vraiment été entendus. Ils diront qu’ils ont gagné et alors? La paix sociale -la paix tout court- dans ce pays n’a pas de prix, quitte à perdre la face pour une fois, ce qui, au fond, ne serait qu’un épisode vite oublié…
Emmanuel Macron sur TF1 avant le 17 novembre, et Edouard Philippe sur France 2 deux jours après le 17 novembre, ont pris la parole pour tenter d’expliquer ce que les Français ne comprennent pas et confirmer leur intention de “maintenir le cap”. A trop vouloir s’enfermer dans des postures de “dur à cuire”, on finit par déclencher des excès destructeurs. Ce mouvement, avec ses dérapages, va coûter cher à la France -et à La Réunion-, et les bénéfices escomptées sur l’augmentation des taxes s’envoleront en fumée (sans jeu de mots).
Monsieur le Président de la République, monsieur le Premier Ministre, nous lançons donc cet appel à plus d’écoute, plus d’humilité, plus de proximité, et à annoncer rapidement des mesures de baisse des taxes sur les carburants afin que les Gilets Jaunes puissent dire qu’ils ont vraiment été entendus. Ils diront qu’ils ont gagné et alors? La paix sociale -la paix tout court- dans ce pays n’a pas de prix, quitte à perdre la face pour une fois, ce qui, au fond, ne serait qu’un épisode vite oublié…