Pendant quatre jours, la ville la plus australe de France va à nouveau vibrer au rythme de ce festival de film. Un festival qui a suscité une polémique inutile, surtout quand on connaît le personnage Aurélia, atypique, mystérieuse, un peu déjantée, mais sûrement pas “raciste” comme l’ont affirmé certains (voir encadré). La première affiche, jugée “blackface” par le Cran, a été remplacée par une autre, encore plus belle, l’imagination d’Aurélia n’ayant pas de limites.
Le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière, est en tout cas heureux d’accueillir ce Festival qu’il soutient à fond, allant même jusqu’à “continuer à utiliser la première affiche” dans sa commune.
“MEME PAS PEUR est un message que nous adressons au monde mêlant courage, audace et découverte” avait dit Olivier Rivière en 2017. “Le courage d'affirmer sa différence, l'audace de l'exposer au plus grand nombre et la découverte des autres à travers leurs surprenantes productions cinématographiques... L'esprit du festival est une ouverture sur les richesses de la diversité” ajoute-t-il cette année.
Aurélia Mengin a, en tout cas, modifié son affiche et dénonce cette censure non justifiée (voir encadré). Pour cette 8ème édition, la réalisatrice réunionnaise, toujours très exigeante, proposera au public une sélection de plus en plus… fantastique!
“Tout au long de l'année, l'équipe du Festival MEME PAS PEUR se rend dans de nombreux festivals de cinéma en Europe afin de sélectionner le Meilleur du Cinéma Fantastique dans le Monde” explique Aurélia. “On visionne plusieurs centaines de films, on sélectionne une cinquantaine, une sélection de haute voltige qu’on présente à Saint-Philippe en février”. Nous vous donnerons le programme complet très prochainement.
Cette histoire d'affiche a en tout cas donné un coup de projecteur incroyable sur le Festival, merci au CRAN! La Salle Henri Madoré accueillera le public pour les projections prévues, et c’est gratuit! Il y a aussi des séances pour les collégiens. Et Aurélia Mengin de préciser: “Il ne s’agit pas de films d’horreur mais plutôt de films angoissants s’ouvrant sur un monde imaginaire… Tout le monde peut regarder”. A condition tout de même de ne pas voir peur du… fantastique!
Aziz Patel
Site: www.festivalmemepaspeur.com
Le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière, est en tout cas heureux d’accueillir ce Festival qu’il soutient à fond, allant même jusqu’à “continuer à utiliser la première affiche” dans sa commune.
“MEME PAS PEUR est un message que nous adressons au monde mêlant courage, audace et découverte” avait dit Olivier Rivière en 2017. “Le courage d'affirmer sa différence, l'audace de l'exposer au plus grand nombre et la découverte des autres à travers leurs surprenantes productions cinématographiques... L'esprit du festival est une ouverture sur les richesses de la diversité” ajoute-t-il cette année.
Aurélia Mengin a, en tout cas, modifié son affiche et dénonce cette censure non justifiée (voir encadré). Pour cette 8ème édition, la réalisatrice réunionnaise, toujours très exigeante, proposera au public une sélection de plus en plus… fantastique!
“Tout au long de l'année, l'équipe du Festival MEME PAS PEUR se rend dans de nombreux festivals de cinéma en Europe afin de sélectionner le Meilleur du Cinéma Fantastique dans le Monde” explique Aurélia. “On visionne plusieurs centaines de films, on sélectionne une cinquantaine, une sélection de haute voltige qu’on présente à Saint-Philippe en février”. Nous vous donnerons le programme complet très prochainement.
Cette histoire d'affiche a en tout cas donné un coup de projecteur incroyable sur le Festival, merci au CRAN! La Salle Henri Madoré accueillera le public pour les projections prévues, et c’est gratuit! Il y a aussi des séances pour les collégiens. Et Aurélia Mengin de préciser: “Il ne s’agit pas de films d’horreur mais plutôt de films angoissants s’ouvrant sur un monde imaginaire… Tout le monde peut regarder”. A condition tout de même de ne pas voir peur du… fantastique!
Aziz Patel
Site: www.festivalmemepaspeur.com
Aurélia Mengin défend son art
“Pour chaque édition, la réalisation de l’affiche est un long travail de recherche qui mélange plusieurs thématiques: l’art contemporain, notre AND, la peinture, le corps, les femmes, l’étrange, le surréalisme.
Pour notre 8ème édition, nous avions mené une réflexion autour des siamoises, des femmes oiseaux et de la peinture sur corps. Le résultat propose une nouvelle population endémique sortie tout droit de mon imaginaire aux influences fantastiques, poétiques et plastiques.
L’affiche de notre 8ème édition met ainsi en scène deux siamoises amazones, mi-femmes, mi-oiseaux, dont la peau vinyle est faite de peinture et dont la chevelure constituée de nids de bélier, évoque les perruques du temps de la Renaissance. C’est également un hommage à cet oiseau dont le jaune vif illumine notre végétation tropicale. Nos deux siamoises d’un autre monde, après une mutation biologique, peuvent se reproduire seules, en pondant des œufs, ce qui les classe parmi les espèces volatiles, libérant ainsi leur corps de la douleur de l’accouchement.
Il y a 2 ans, mon travail de création pour l’affiche, m’avait amené à créer des amazones de sable noir du volcan aux visages ovoïdes.
Je suis Réunionnaise, fruit du métissage entre une mère noire et un père blanc. Mon père est artiste, mes parents ont bâti, il y a plus de 35 ans, le Lieu d’Art Contemporain de La Réunion. J’ai grandi entouré d’artistes et de leurs œuvres. Le regard que je porte sur le monde est toujours emprunt du prisme de la création.
Je suis moi même réalisatrice, mon travail développe des univers où l'étrangeté flirte en permanence avec la réalité, soulevant souvent des interrogations, parfois des incompréhensions, mais toujours avec cette même volonté d’avancer un peu plus loin dans une recherche artistique fondamentale et personnelle.
Notre affiche propose un ailleurs, ouvre une porte sur des personnages de fictions imaginaires. Notre affiche ne met pas en scène deux femmes noires, sinon effectivement pourquoi nous serions-nous infligés ce travail fastidieux et délicat de peinture sur corps? Ma propre mère est noire, ainsi qu’une grande partie de ma famille. Si j’avais voulu photographier des femmes noires, je l’aurais fait.
Notre affiche met en lumière des femmes peintes, rendant ainsi un hommage direct à la peinture. Lorsque mes détracteurs voient dans mon geste créatif du racisme, moi j’y revendique mon amour démesuré pour l’art pictural, les femmes, la couleur, la végétation réunionnaise.
Suite à cette polémique, je me suis engagée à modifier l’affiche en supprimant le «blackface» afin d'apaiser les tensions, que je suis la première à déplorer”.
“Pour chaque édition, la réalisation de l’affiche est un long travail de recherche qui mélange plusieurs thématiques: l’art contemporain, notre AND, la peinture, le corps, les femmes, l’étrange, le surréalisme.
Pour notre 8ème édition, nous avions mené une réflexion autour des siamoises, des femmes oiseaux et de la peinture sur corps. Le résultat propose une nouvelle population endémique sortie tout droit de mon imaginaire aux influences fantastiques, poétiques et plastiques.
L’affiche de notre 8ème édition met ainsi en scène deux siamoises amazones, mi-femmes, mi-oiseaux, dont la peau vinyle est faite de peinture et dont la chevelure constituée de nids de bélier, évoque les perruques du temps de la Renaissance. C’est également un hommage à cet oiseau dont le jaune vif illumine notre végétation tropicale. Nos deux siamoises d’un autre monde, après une mutation biologique, peuvent se reproduire seules, en pondant des œufs, ce qui les classe parmi les espèces volatiles, libérant ainsi leur corps de la douleur de l’accouchement.
Il y a 2 ans, mon travail de création pour l’affiche, m’avait amené à créer des amazones de sable noir du volcan aux visages ovoïdes.
Je suis Réunionnaise, fruit du métissage entre une mère noire et un père blanc. Mon père est artiste, mes parents ont bâti, il y a plus de 35 ans, le Lieu d’Art Contemporain de La Réunion. J’ai grandi entouré d’artistes et de leurs œuvres. Le regard que je porte sur le monde est toujours emprunt du prisme de la création.
Je suis moi même réalisatrice, mon travail développe des univers où l'étrangeté flirte en permanence avec la réalité, soulevant souvent des interrogations, parfois des incompréhensions, mais toujours avec cette même volonté d’avancer un peu plus loin dans une recherche artistique fondamentale et personnelle.
Notre affiche propose un ailleurs, ouvre une porte sur des personnages de fictions imaginaires. Notre affiche ne met pas en scène deux femmes noires, sinon effectivement pourquoi nous serions-nous infligés ce travail fastidieux et délicat de peinture sur corps? Ma propre mère est noire, ainsi qu’une grande partie de ma famille. Si j’avais voulu photographier des femmes noires, je l’aurais fait.
Notre affiche met en lumière des femmes peintes, rendant ainsi un hommage direct à la peinture. Lorsque mes détracteurs voient dans mon geste créatif du racisme, moi j’y revendique mon amour démesuré pour l’art pictural, les femmes, la couleur, la végétation réunionnaise.
Suite à cette polémique, je me suis engagée à modifier l’affiche en supprimant le «blackface» afin d'apaiser les tensions, que je suis la première à déplorer”.
Que dit le CRAN?
Le Conseil Représentatif des Associations Noires de France est monté au créneau pour attaquer la première affiche du Festival Même Pas Peur: “Nouvelle affaire de Blackface. Organisé par Aurélia Mangin, le festival international du film fantastique à La Réunion propose une affiche recourant au blackface: deux femmes blanches nues, grimées de noir, avec une étrange perruque et tenant un œuf dans le creux de la main”.
Aurélia Mengin a discuté avec le CRAN suite à cette interprétation polémique et a décidé de changer son affiche, ce dont s’est félicité le conseil.
Le Conseil Représentatif des Associations Noires de France est monté au créneau pour attaquer la première affiche du Festival Même Pas Peur: “Nouvelle affaire de Blackface. Organisé par Aurélia Mangin, le festival international du film fantastique à La Réunion propose une affiche recourant au blackface: deux femmes blanches nues, grimées de noir, avec une étrange perruque et tenant un œuf dans le creux de la main”.
Aurélia Mengin a discuté avec le CRAN suite à cette interprétation polémique et a décidé de changer son affiche, ce dont s’est félicité le conseil.
Le maire Olivier Rivière soutient le Festival
«La publication de l'affiche annonçant la 8ème édition a créé une polémique regrettable menée de façon véhémente par le président du CRAN qui accuse et condamne cette affiche comme définitivement raciste.
La directrice du Festival, Aurélia Mengin, a eu l'occasion à plusieurs reprises de s'expliquer sur son oeuvre, ses motivations qui se trouvent être à l'opposé des intentions racistes qu'on veut lui prêter! Mais, par souci d'apaisement, elle a choisie de retirer son affiche.
Malgré cela, le président du CRAN continue de plus belle en qualifiant le festival de "festival du film raciste" et en interpellant les différents partenaires afin d'aboutir au «boycottage» du festival.
Je suis indigné par ces agissements et ces propos qui sont l'expression de l'ignorance et de l'intolérance.
Si certains ont manifestement du mal à distinguer les racistes des non-racistes, la création artistique de l'incitation à la haine raciale, pour ma part je sais encore reconnaître une injustice quand j'en vois une.
Mon devoir d'élu, de citoyen, est de m'opposer et de combattre la censure, l'extrémisme sous toutes ses formes…»
«La publication de l'affiche annonçant la 8ème édition a créé une polémique regrettable menée de façon véhémente par le président du CRAN qui accuse et condamne cette affiche comme définitivement raciste.
La directrice du Festival, Aurélia Mengin, a eu l'occasion à plusieurs reprises de s'expliquer sur son oeuvre, ses motivations qui se trouvent être à l'opposé des intentions racistes qu'on veut lui prêter! Mais, par souci d'apaisement, elle a choisie de retirer son affiche.
Malgré cela, le président du CRAN continue de plus belle en qualifiant le festival de "festival du film raciste" et en interpellant les différents partenaires afin d'aboutir au «boycottage» du festival.
Je suis indigné par ces agissements et ces propos qui sont l'expression de l'ignorance et de l'intolérance.
Si certains ont manifestement du mal à distinguer les racistes des non-racistes, la création artistique de l'incitation à la haine raciale, pour ma part je sais encore reconnaître une injustice quand j'en vois une.
Mon devoir d'élu, de citoyen, est de m'opposer et de combattre la censure, l'extrémisme sous toutes ses formes…»
Pour la liberté de création
Dès que j’ai rencontré Aurélia Mengin il y a 8 ans, j’ai adhéré à sa proposition d’un festival différent. Je suis tombé sous le charme je l’avoue… Pas seulement parce qu’Aurélia est une jolie femme, une artiste un peu décalée, mais avant tout, parce qu’elle a un vrai talent et une volonté farouche, une persévérance à toute épreuve.
Fallait oser organiser un festival dans un «trou perdu» -je reprends une expression entendue à l’époque-, elle l’a fait. Et, pour ceux qui ne connaissent pas, Saint-Philippe vaut largement le détour. Aurélia n’a pas choisi la facilité, et c’est cette envie de soulever quelques montagnes qui lui donne ce peps incroyable et fédère aujourd’hui ses nombreux soutiens.
Les premières éditions ont été difficiles à mettre en place et elle aurait pu baisser les bras. Bien au contraire, elle s’est accrochée et a réussi à convaincre. Son festival, international rappelons-le, même s’il n’est pas populaire au sens propre du terme, connaît un succès grandissant auprès d’un public connaisseur. La passion pour le fantastique progresse…
Faire un procès d’intention à Aurélia Mengin sur une affiche dont elle explique la genèse est, me semble-t-il, un peu fort de café. Malgré tout, l’organisatrice a décidé de modifier son affiche, de quoi satisfaire pleinement le Cran qui s’est félicité de cette «victoire». Lequel Cran n’est pourtant toujours pas satisfait, harcelant les partenaires du festival pour qu’ils condamnent, se désengagent, mettent Aurélia Mengin au pilori!
Il y a des limites à tout, même aux extrémismes. La liberté d’expression et de création est-elle un droit ou est-elle devenue un leurre? A force de voir du blackface partout, personne ne pourra plus rien faire…
A.P.
Dès que j’ai rencontré Aurélia Mengin il y a 8 ans, j’ai adhéré à sa proposition d’un festival différent. Je suis tombé sous le charme je l’avoue… Pas seulement parce qu’Aurélia est une jolie femme, une artiste un peu décalée, mais avant tout, parce qu’elle a un vrai talent et une volonté farouche, une persévérance à toute épreuve.
Fallait oser organiser un festival dans un «trou perdu» -je reprends une expression entendue à l’époque-, elle l’a fait. Et, pour ceux qui ne connaissent pas, Saint-Philippe vaut largement le détour. Aurélia n’a pas choisi la facilité, et c’est cette envie de soulever quelques montagnes qui lui donne ce peps incroyable et fédère aujourd’hui ses nombreux soutiens.
Les premières éditions ont été difficiles à mettre en place et elle aurait pu baisser les bras. Bien au contraire, elle s’est accrochée et a réussi à convaincre. Son festival, international rappelons-le, même s’il n’est pas populaire au sens propre du terme, connaît un succès grandissant auprès d’un public connaisseur. La passion pour le fantastique progresse…
Faire un procès d’intention à Aurélia Mengin sur une affiche dont elle explique la genèse est, me semble-t-il, un peu fort de café. Malgré tout, l’organisatrice a décidé de modifier son affiche, de quoi satisfaire pleinement le Cran qui s’est félicité de cette «victoire». Lequel Cran n’est pourtant toujours pas satisfait, harcelant les partenaires du festival pour qu’ils condamnent, se désengagent, mettent Aurélia Mengin au pilori!
Il y a des limites à tout, même aux extrémismes. La liberté d’expression et de création est-elle un droit ou est-elle devenue un leurre? A force de voir du blackface partout, personne ne pourra plus rien faire…
A.P.
L'affiche 2015: on vous l'a dit, l'imagination délirante d'Aurélia Mengin n'a pas de limites... C'est de l'art!
Liberté, que de crimes
ne commet-on pas en ton nom ... ?
"C’est avec stupeur que la Fédération nationale de la Libre Pensée a pris connaissance de la campagne hystérique du Conseil Représentatif des associations noires (CRAN) contre une affiche du Festival international du film fantastique à Saint-Philippe à La Réunion, affiche présentée comme «raciste». Ce festival connaît un succès international depuis 2011.
Ceci est clairement illustratif d’une conception totalement communautariste que développe, mais il n’est pas le seul, le CRAN: tous les blancs sont responsables de l’esclavage; comme hier tous les juifs étaient responsables des misères du monde; comme aujourd’hui pour les xénophobes de droite et de gauche, tous les musulmans sont responsables des attentats terroristes des djihadistes. C’est une conception de guerre civile, d’affrontements entre communautés.
La Libre Pensée condamne fermement ces menées liberticides contre cette affiche d’un festival. Elle assure de sa totale solidarité Aurélia Mengin, organisatrice du festival, et Olivier Rivière, maire de saint-Philippe (ville où se tient le festival) dans leurs combats pour défendre la liberté d’expression.
La Libre Pensée a toujours fait sienne la devise «Toute licence en art» contre tous les Inquisiteurs qui veulent faire plier l’art à leurs exigences dogmatiques et sectaires. Avec des arguments aussi stupides que ceux employés par le CRAN, va-t-on désormais interdire Othello de Shakespeare? Avec la révision de l’Histoire suivent toujours la révision et la censure artistiques. Nous combattrons toujours les Iconoclastes.
La Libre Pensée appelle à défendre la liberté d’expression, partout et en tous lieux".
"C’est avec stupeur que la Fédération nationale de la Libre Pensée a pris connaissance de la campagne hystérique du Conseil Représentatif des associations noires (CRAN) contre une affiche du Festival international du film fantastique à Saint-Philippe à La Réunion, affiche présentée comme «raciste». Ce festival connaît un succès international depuis 2011.
Ceci est clairement illustratif d’une conception totalement communautariste que développe, mais il n’est pas le seul, le CRAN: tous les blancs sont responsables de l’esclavage; comme hier tous les juifs étaient responsables des misères du monde; comme aujourd’hui pour les xénophobes de droite et de gauche, tous les musulmans sont responsables des attentats terroristes des djihadistes. C’est une conception de guerre civile, d’affrontements entre communautés.
La Libre Pensée condamne fermement ces menées liberticides contre cette affiche d’un festival. Elle assure de sa totale solidarité Aurélia Mengin, organisatrice du festival, et Olivier Rivière, maire de saint-Philippe (ville où se tient le festival) dans leurs combats pour défendre la liberté d’expression.
La Libre Pensée a toujours fait sienne la devise «Toute licence en art» contre tous les Inquisiteurs qui veulent faire plier l’art à leurs exigences dogmatiques et sectaires. Avec des arguments aussi stupides que ceux employés par le CRAN, va-t-on désormais interdire Othello de Shakespeare? Avec la révision de l’Histoire suivent toujours la révision et la censure artistiques. Nous combattrons toujours les Iconoclastes.
La Libre Pensée appelle à défendre la liberté d’expression, partout et en tous lieux".
Charlie Hebdo soutient l’affiche
Si le Festival MEME PAS PEUR avait besoin de plus de publicité, c’est fait. L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo s’en est mêlé et défend l’affiche initiale d’Aurélia Mengin.
Pour Charlie Hebdo, cette polémique «témoigne jusqu’à l’absurde de l’atmosphère de plus en plus fétide qui plane sur la liberté de création»…
«La stratégie mise en œuvre ne vise pas à débattre mais à faire taire», écrit l’auteur de l’article qui estime que les méthodes du CRAN pourraient s’apparenter aux actes «d’intimidations et d’actions violentes des associations catholiques d’extrême droite comme Civitas»…. On va loin!
Charlie Hebdo écrit aussi: «L’art ouvre à toutes les interprétations, c’est même sa fonction: un artiste doit disposer de toute la liberté d’expression possible, et si son œuvre constitue un délit ou un crime puni par la loi, c’est à un tribunal d’en décider» estime l’auteur de l’article avant de conclure: «Sinon, à force de lyncher virtuellement sur les réseaux sociaux, on finira un beau jour par trouver plus rigolo de le faire dans la vraie vie».
L’incitation à la haine peut vite dégénérer en effet.
Si le Festival MEME PAS PEUR avait besoin de plus de publicité, c’est fait. L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo s’en est mêlé et défend l’affiche initiale d’Aurélia Mengin.
Pour Charlie Hebdo, cette polémique «témoigne jusqu’à l’absurde de l’atmosphère de plus en plus fétide qui plane sur la liberté de création»…
«La stratégie mise en œuvre ne vise pas à débattre mais à faire taire», écrit l’auteur de l’article qui estime que les méthodes du CRAN pourraient s’apparenter aux actes «d’intimidations et d’actions violentes des associations catholiques d’extrême droite comme Civitas»…. On va loin!
Charlie Hebdo écrit aussi: «L’art ouvre à toutes les interprétations, c’est même sa fonction: un artiste doit disposer de toute la liberté d’expression possible, et si son œuvre constitue un délit ou un crime puni par la loi, c’est à un tribunal d’en décider» estime l’auteur de l’article avant de conclure: «Sinon, à force de lyncher virtuellement sur les réseaux sociaux, on finira un beau jour par trouver plus rigolo de le faire dans la vraie vie».
L’incitation à la haine peut vite dégénérer en effet.