"Un chercheur passionné et infatigable"
Agrégé de lettres, il a débuté sa carrière universitaire au Centre universitaire de La Réunion, dont il a été le président de 1972 à 1977, et participera ensuite à la création de l’Université de La Réunion en 1982. Sa thèse d’état intitulée "Le lexique du parler créole de la Réunion" (1974) constitue un ouvrage de référence dans le domaine lexical pour l’histoire du créole réunionnais.
Considéré par la communauté scientifique comme l’un des «Pères fondateurs de la linguistique réunionnaise» (les deux autres étant Michel Carayol et Pierre Cellier), il a été à l’origine de l’essor des recherches sur les créoles des Mascareignes (dont il connaît les subtilités dialectales) et de la Caraïbe. Président fondateur du Comité international des études créoles, il a organisé le premier colloque international d’études créoles à Nice en 1976 et créé la revue Etudes créoles en 1978.
Devenu professeur à l’université de Provence en 1979, il fonde l’Institut d’études créoles, lieu de rencontres incontournables de linguistes s’intéressant aux contacts de langues et qui comprend une riche documentation mise à disposition des chercheurs. Longtemps secrétaire du Conseil International de Recherche et d’Etude en Linguistique Fondamentale et Appliquée (CIRELFA), il s’est focalisé sur les questions de la francophonie, des langues et du développement.
Son intérêt pour les problématiques pédagogiques l’a conduit à aborder les questions de politique éducative en francophonie et d’aménagement des langues en lien avec le développement économique. Il fonde également le réseau de chercheurs «Observation du français et des langues nationales» à l’AUF dont il a été membre du conseil d’administration de 1975 à 1981.
De 2006 à 2008, avec le soutien de l’OIF, il a été à l’origine d’un programme d’apprentissage du français en milieu multilingue et a mené une réflexion sur une didactique du français adaptée aux créoles en réunissant des chercheurs de Sainte-Lucie, d’Haïti, de La Dominique, de La Martinique, de La Guadeloupe, de la Guyane, des Seychelles, de Maurice et de La Réunion. Plusieurs ouvrages ont été élaborés et constituent la base d’actions de formation en milieu plurilingue.
L’apport scientifique de ce chercheur passionné et infatigable est considérable. Grâce à sa pensée foisonnante, il a laissé d’innombrables ouvrages d’une valeur inestimable. Son engagement et son énergie ont suscité de nombreuses vocations chez les chercheurs qu’il n’a eu de cesse d’accompagner, de former, de soutenir et d’engager dans des projets enrichissants.
«C'est réellement une perte incommensurable pour la linguistique et notamment la Créolistique, et pour notre établissement en particulier.
Au nom de l'Université de La Réunion, je tiens à adresser à nouveau nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches».
Frédéric Miranville
Président de l'Université de La Réunion
Agrégé de lettres, il a débuté sa carrière universitaire au Centre universitaire de La Réunion, dont il a été le président de 1972 à 1977, et participera ensuite à la création de l’Université de La Réunion en 1982. Sa thèse d’état intitulée "Le lexique du parler créole de la Réunion" (1974) constitue un ouvrage de référence dans le domaine lexical pour l’histoire du créole réunionnais.
Considéré par la communauté scientifique comme l’un des «Pères fondateurs de la linguistique réunionnaise» (les deux autres étant Michel Carayol et Pierre Cellier), il a été à l’origine de l’essor des recherches sur les créoles des Mascareignes (dont il connaît les subtilités dialectales) et de la Caraïbe. Président fondateur du Comité international des études créoles, il a organisé le premier colloque international d’études créoles à Nice en 1976 et créé la revue Etudes créoles en 1978.
Devenu professeur à l’université de Provence en 1979, il fonde l’Institut d’études créoles, lieu de rencontres incontournables de linguistes s’intéressant aux contacts de langues et qui comprend une riche documentation mise à disposition des chercheurs. Longtemps secrétaire du Conseil International de Recherche et d’Etude en Linguistique Fondamentale et Appliquée (CIRELFA), il s’est focalisé sur les questions de la francophonie, des langues et du développement.
Son intérêt pour les problématiques pédagogiques l’a conduit à aborder les questions de politique éducative en francophonie et d’aménagement des langues en lien avec le développement économique. Il fonde également le réseau de chercheurs «Observation du français et des langues nationales» à l’AUF dont il a été membre du conseil d’administration de 1975 à 1981.
De 2006 à 2008, avec le soutien de l’OIF, il a été à l’origine d’un programme d’apprentissage du français en milieu multilingue et a mené une réflexion sur une didactique du français adaptée aux créoles en réunissant des chercheurs de Sainte-Lucie, d’Haïti, de La Dominique, de La Martinique, de La Guadeloupe, de la Guyane, des Seychelles, de Maurice et de La Réunion. Plusieurs ouvrages ont été élaborés et constituent la base d’actions de formation en milieu plurilingue.
L’apport scientifique de ce chercheur passionné et infatigable est considérable. Grâce à sa pensée foisonnante, il a laissé d’innombrables ouvrages d’une valeur inestimable. Son engagement et son énergie ont suscité de nombreuses vocations chez les chercheurs qu’il n’a eu de cesse d’accompagner, de former, de soutenir et d’engager dans des projets enrichissants.
«C'est réellement une perte incommensurable pour la linguistique et notamment la Créolistique, et pour notre établissement en particulier.
Au nom de l'Université de La Réunion, je tiens à adresser à nouveau nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches».
Frédéric Miranville
Président de l'Université de La Réunion
Robert Chaudenson emporté par le coronavirus à l'âge de 82 ans
"Un grand défenseur de la francophonie et des langues créoles"
Né le 12 avril 1937 à Lyon, Robert Chaudenson, professeur émérite de linguistique à l’université de Provence Aix-Marseille, était agrégé de lettres classiques, docteur d’État; il fut professeur de linguistique au Centre universitaire de La Réunion dont il a assuré la présidence de 1972 à 1977; il s’était spécialisé dans l’étude du créole auquel il avait consacré sa thèse soutenue en 1972, intitulée "Le lexique du parler créole de La Réunion", œuvre monumentale qui constitue toujours une référence.
Il avait fondé le Comité international d’études créoles (CIEC) et fut directeur de publication de la revue «Etudes créoles». Membre de l’Académie de La Réunion, il publia en collaboration avec Christian Barrat et Roger Carayol "L’Atlas linguistique et ethnographique de la Réunion", autre ouvrage d’anthologie paru aux éditions du CNRS en 1984.
De renommée internationale, il fut un grand défenseur de la francophonie et des langues créoles.
Le Préfet de La Réunion, Jacques Billant, adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Robert Chaudenson, premier lexicographe et linguiste du créole réunionnais, décédé le 7 avril 2020 à Aix en-Provence.
Né le 12 avril 1937 à Lyon, Robert Chaudenson, professeur émérite de linguistique à l’université de Provence Aix-Marseille, était agrégé de lettres classiques, docteur d’État; il fut professeur de linguistique au Centre universitaire de La Réunion dont il a assuré la présidence de 1972 à 1977; il s’était spécialisé dans l’étude du créole auquel il avait consacré sa thèse soutenue en 1972, intitulée "Le lexique du parler créole de La Réunion", œuvre monumentale qui constitue toujours une référence.
Il avait fondé le Comité international d’études créoles (CIEC) et fut directeur de publication de la revue «Etudes créoles». Membre de l’Académie de La Réunion, il publia en collaboration avec Christian Barrat et Roger Carayol "L’Atlas linguistique et ethnographique de la Réunion", autre ouvrage d’anthologie paru aux éditions du CNRS en 1984.
De renommée internationale, il fut un grand défenseur de la francophonie et des langues créoles.
Le Préfet de La Réunion, Jacques Billant, adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Robert Chaudenson, premier lexicographe et linguiste du créole réunionnais, décédé le 7 avril 2020 à Aix en-Provence.