C'est en octobre 2021 que les militantes d’Osez le féminisme avaient entamé une procédure en justice, en disant que les organisateurs du concours, à savoir la Société Miss France, imposaient des clauses discriminatoires aux jeunes candidates –comme le fait de mesurer au moins 1,70 m ou d’être «représentatives de la beauté».
L’association Osez le féminisme avait aussi affirmé que le concours Miss France contrevenait au droit du travail. Elle contestait la nature du lien juridique entre les organisateurs et les candidates: depuis 2021, les candidates signent un contrat de travail avec la production du spectacle, en tant que «mannequins». Les militantes estimaient que ce contrat devrait commencer non pas trois jours avant l’élection, mais dès les sélections régionales.
Lors de l’audience de novembre dernier, Alexia Laroche-Joubert, présidente de la Société Miss France, avait soutenu que cette question ne relevait pas de ses compétences car elle n’était chargée que de l’élection nationale.
Elle avait par ailleurs réfuté devant les journalistes que l’élection de Miss France puisse être qualifiée de «sexiste» et dénoncé une volonté de «censure» de la part des militantes féministes.
La Société Miss France a gagné ce mauvais procès qui lui était fait.
Les prud’hommes ont donc rejeté la demande de l'association qui dit attendre de prendre connaissance de la motivation de la décision avant de faire éventuellement appel. Une chose est sûre, si elle avait gagné, cela aurait fait scandale et les gros titres des médias, mais procès perdu signifie juste quelques lignes dans les journaux... Circulez il n'y a rien à voir!
"Osez le féminisme" s'est certainement trompé de combat, les candidates viennent se présenter volontairement au concours dans les différentes régions françaises, les règles ont aussi évolué, et la finale Miss France sur TF1 fait chaque année une audience de plusieurs millions de télespectateurs.
Les élections des Miss régionales et de Miss France constituent une institution, elles existent depuis belle lurette, elles font rêver des milliers de jeunes femmes chaque année, et vouloir trouver absolument des arguments anti-Miss relève, semble-t-il, de l'envie de faire du tort à ces événements à succès...
Cette association avait sans doute besoin de faire parler d'elle en s'attaquant à Miss France, événement majeur dans le paysage français, il y a pourtant beaucoup d'autres causes en faveur des femmes à défendre, à commencer par les violences incessantes qu'elles subissent partout en France...
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