Patrick Poivre d'Arvor, un vrai prédateur sexuel?

Il a été journaliste, écrivain, puis le présentateur-star du JT de 20h de TF1 pendant 20 ans, de 1987 à 2008, et c'est cette position de vedette qui a donné à Patrick Poivre d'Arvor (PPDA) une belle notoriété. Et forcément l'idée qu'aucune femme ne pourrait lui résister et qu'il serait intouchable.

Et en effet, pendant des années aucune femme n'a osé parler, et même si l'une d'elles parlait, elle n'aurait pas été écoutée. En 2021, Florence Pernel a osé, accusant PPDA de l’avoir agressée à deux reprises, en 2004 et en 2009, dans son bureau de TF1. Et elle a porté plainte contre lui pour viol, plainte hélas classée sans suite.

En décembre 2023 pourtant, le journaliste avait été mis en examen pour des faits datant de 2009.

Marie-Laure Eude-Delattre, Hélène Devynck, Stéphanie Khayat et Margot Cauquil-Gleizes avaient déjà porté plainte contre PPDA, mais leurs plaintes avaient été classées en raison de la prescription des faits. Rebondissement, elles ont à nouveau déposé  plainte le 19 juin 2024. Et le parquet de Nanterre a donc annoncé ce mardi 30 juillet 2024 que des enquêtes pour viols avaient été ouvertes.

"Cinq constitutions de parties civiles [...] ont bien été enregistrées mi-juin 2024 et fait l’objet de réquisitions de saisine d’un juge d’instruction par le parquet de Nanterre en date du 4 juillet dernier", a précisé le parquet.

Corinne Herrmann, l'avocate des cinq femmes, a déclaré que "la prescription ne pouvait être retenue". Elle invoque le principe de "sérialité", soulignant que "cette cascade de faits reliés entre eux par un même mode opératoire et un même auteur présumé" empêche la prescription des faits antérieurs.

En tout état de cause, une vingtaine de femmes accusent Patrick Poivre d'Arvor de viols, d'agressions sexuelles ou de harcèlement sexuel, ce qui, objectivement, n'est pas rien.

Une nouvelle enquête est désormais en cours, et en attendant, Patrick Poivre d'Arvor reste présumé innocent. Affaire à suivre.