Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, entourée d'élu.es, lors de la présentation du nouveau square à la presse
Place du gouvernement, puis terre d’accueil pour les affranchis, ce lieu de
représentation a ensuite longtemps été mis de côté. Aujourd’hui il s’offre un tout nouveau visage, avec de nouvelles ambitions afin de s’intégrer parfaitement dans le nouveau paysage.
Après près de 9 mois de travaux et plus de 2,8 millions d’euros investis, ce nouvel espace du front de mer dionysien accueille donc désormais les promeneurs. Pour l'instant appelé "square du Barachois", il portera un nouveau nom d'ici début 2025 après une consultation auprès du public qui décidera de son nom définitif.
"Durant 6 dimanches, une fois par mois, une urne sera installée sur place pour que les visiteurs puissent proposer un nom, l'urne sera aussi là lors de quelques événements qui auront lieu dans le square, et les 5 noms qui reviendront le plus souvent seront présélectionnés et un vote décidera du nom choisi", a précisé Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis.
"Au total, plus de 6 000 m2, qui étaient hier inutilisés, ont aujourd’hui retrouvé
tout leur sens pour offrir un élément de bonheur supplémentaire aux Dionysien.ne.s. L’idée était de préserver des notes de l’ancien, qui ont fait l’Histoire de ce lieu" a expliqué la maire.
Des arbres de plus de 100 ans ont ainsi été préservés, mais auxquels se sont rajoutés plus de 6 300 végétaux endémiques, afin de faire perdurer ce nouvel espace de vie, tout en créant de véritables îlots de fraîcheur pour les usagers au quotidien.
Une couleur orange... atypique!
Plusieurs espaces distincts rythment le "square du Barachois", allant de la détente, à la culture ou encore à l’ouverture sur le monde. Un miroir d’eau a pris la place de la statue Labourdonnais, il permet d’entendre le bruit de l’eau en continu, alors propice à la détente des visiteurs.
Des fontaines, à l’esprit des fontaines d’antan, ont été installées à chaque entrée du square. Elles ont été réalisées grâce au savoir-faire artisanal réunionnais, et elles ont été choisies orange, comme le reste du mobilier urbain, afin de trancher avec le vert de la nature.
Une couleur orange qui ne fait pas l'unanimité semble-t-il, Ericka Bareigts explique que "cette couleur chaude et pétillante fait référence à plusieurs éléments réunionnais, à savoir les temples, le volcan, les cases,... Cela aurait été dommage que le mobilier soit peint en gris ou noir. Au Dionypark, le mobilier sera d'une autre couleur".
Un important espace scénique pouvant accueillir jusqu’à 5 000 personnes a été mis en place "afin d’offrir des évènements épisodiques hors les murs et ainsi démocratiser la culture".
Une seconde scène, plus intimiste, pouvant quant à elle accueillir jusqu’à 50 personnes, permettra des rendez-vous culturels. Le ron de moring a quant à lui été réhabilité pour recréer du lien et des échanges comme dans le temps lontan.
"Le nouveau square a un axe culturel mais aussi économique avec l’arrivée d’hôtels majeurs sur le littoral, d’une part avec le Radisson qui a pris possession du Barachois et d’autre part du Rontaunay qui est en cours de construction" précise la mairie de Saint-Denis.
Il faut reconnaître que le square est agréable pour les promeneurs en quête d'un moment de détente, mais selon une maman venue avec ses deux jeunes enfants, "il manque des éléments de jeux pour qu'ils s'amusent". Il est vrai que pour ça, il y a toujours le Barachois en bord de mer...
Photos Marcelino Aumord
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis
«Lorsqu’on montre l’avant et que l’on voit le après, c’est saisissant! Ce square apporte un nouveau souffle pour le bien-être des Dionysien.ne.s, tout en ayant une dimension culturelle, mais aussi économique. On réhausse ce lieu oublié pour l’intégrer dans la vision ambitieuse que nous avons et que nous portons.
Il s’inclut ainsi parfaitement dans le réaménagement du Barachois et la transformation de la Ville qui se poursuit notamment avec le parc transitoire Dionypark. Il apporte une note de bonheur supplémentaire, car le bonheur, ça ne s’invente pas, ça se crée!»
Jean-Claude Lakia-Soukalie, Brigitte Adame, tous deux élus de la mairie, et Marie Jo Lo Thong, directrice des affaires culturelles de La Réunion