Devant la statue de Guan Di, Yannis Hippolyte, designer 3D, Laurent You-Seen, Futur 3D SAS, Didier Chane-Si-Ken, président du temple, et Ameylia Saad Wu, harpiste
Un peu d'histoire
Bien que l’acte de propriété, datant du 30 juillet 1920, relate les premières traces officielles de «l’Hôtel des gens de Sane Long», l’actuel temple est un lieu de rencontre et un foyer d’accueil à destination des exilés de Xin Long depuis 1919. En effet, vendu aux enchères par adjudication de la famille Danglas, notifié par le notaire, M.Champdemerle, le terrain du «82 rue Saint-Anne» est une propriété privée acquis par les époux Chane-Hune, permettant un usage d’intérêt collectif.
Leur décès, s’avoisinant dans les années 1945 à 1950, octroie à leurs deux fils Eugène et Moï Chane-Hune, la nouvelle responsabilité de ce lieu. Le 26 mai 1953, les deux fils décident la vente du terrain sur lequel réside une humble maison en bois, à une communauté de dix personnes issues du même village de Sane Long.
Au sein de cette communauté, Antoine Chane-Ben-Chein et Frantz Chane-Hune, entreprennent, dans la continuité de leur présidence, la restauration de la maisonnette en bois afin de conserver la raison d’être de ce lieu et de consolider le refuge. La communauté, consciente des vertus de solidarité, prend ainsi en charge l’entretien de ce terrain jusqu’au 15 septembre 1977 où les membres désignés, créent suite aux décès de deux des membres, l’Association culturelle «Kouan Yuisme» de l’Amicale de Sane Long.
Inscrit au Journal Officiel N°230, les 3 et 4 octobre 1977, ce n’est que le 24 janvier 1978, que l’acte de donation est officiellement reconnue: le Temple Sane Long Lükoon, au travers l’Amicale de Sane Long, devient un lieu de culte aux yeux de l’administration française.
Quinze ans après l’assemblée générale extraordinaire du 15 juillet 1994, mettant en exergue les difficultés financières de l’association et la proposition ingénieuse du futur président Jacques Chane-Si-Ken de créer une source de revenus au travers la construction d’un restaurant, Bernardin Ramassamy a pu relancer les travaux de rénovation en 2009.
Nonobstant, se retrouvant de nouveau dans une situation économique fragile, Jacques Chane-Si-Ken est de nouveau poussé au devant de la présidence en 2014 afin de rétablir la trésorerie du temple et d’en assurer la pérennité. Il exercera ses fonctions de président jusqu’en 2018, date à laquelle le Conseil d’Administration élit son fils Didier Chane-Si-Ken.
Bien que l’acte de propriété, datant du 30 juillet 1920, relate les premières traces officielles de «l’Hôtel des gens de Sane Long», l’actuel temple est un lieu de rencontre et un foyer d’accueil à destination des exilés de Xin Long depuis 1919. En effet, vendu aux enchères par adjudication de la famille Danglas, notifié par le notaire, M.Champdemerle, le terrain du «82 rue Saint-Anne» est une propriété privée acquis par les époux Chane-Hune, permettant un usage d’intérêt collectif.
Leur décès, s’avoisinant dans les années 1945 à 1950, octroie à leurs deux fils Eugène et Moï Chane-Hune, la nouvelle responsabilité de ce lieu. Le 26 mai 1953, les deux fils décident la vente du terrain sur lequel réside une humble maison en bois, à une communauté de dix personnes issues du même village de Sane Long.
Au sein de cette communauté, Antoine Chane-Ben-Chein et Frantz Chane-Hune, entreprennent, dans la continuité de leur présidence, la restauration de la maisonnette en bois afin de conserver la raison d’être de ce lieu et de consolider le refuge. La communauté, consciente des vertus de solidarité, prend ainsi en charge l’entretien de ce terrain jusqu’au 15 septembre 1977 où les membres désignés, créent suite aux décès de deux des membres, l’Association culturelle «Kouan Yuisme» de l’Amicale de Sane Long.
Inscrit au Journal Officiel N°230, les 3 et 4 octobre 1977, ce n’est que le 24 janvier 1978, que l’acte de donation est officiellement reconnue: le Temple Sane Long Lükoon, au travers l’Amicale de Sane Long, devient un lieu de culte aux yeux de l’administration française.
Quinze ans après l’assemblée générale extraordinaire du 15 juillet 1994, mettant en exergue les difficultés financières de l’association et la proposition ingénieuse du futur président Jacques Chane-Si-Ken de créer une source de revenus au travers la construction d’un restaurant, Bernardin Ramassamy a pu relancer les travaux de rénovation en 2009.
Nonobstant, se retrouvant de nouveau dans une situation économique fragile, Jacques Chane-Si-Ken est de nouveau poussé au devant de la présidence en 2014 afin de rétablir la trésorerie du temple et d’en assurer la pérennité. Il exercera ses fonctions de président jusqu’en 2018, date à laquelle le Conseil d’Administration élit son fils Didier Chane-Si-Ken.
Un nouveau temple
Six ans de présidence ont permis la construction d’un projet innovant, impulsé par son actuel président et son Conseil d’Administration, usant des nouvelles technologies afin de redonner du sens à ce temple dont l’histoire -maintenant connue- mériterait une projection vers l’avenir.
Le maintien des valeurs intrinsèques d’accueil est ainsi convoqué par la création d’une chambre au décor traditionnel à l’arrière d’une pièce principale dédiée au culte des
ancêtres. Cette chambre est accessible à tous, des personnes les plus démunies aux touristes curieux. Ce temple permet une expérience immersive des plus originales ou le réconfort d’un toit dans une société de moins en moins vectrice d’hospitalité.
Pour l'inauguration du temple, l'association a organisé une cérémonie de dévoilement de Guan Di, agrémentée par un intermède musical interprété par la talentueuse harpiste Ameylia Saad Wu.
«Le challenge: créer le premier Guan Di de La Réunion mesurant près de 2,50m en 70 jours!»
C’est le pari réussi du Temple Sane Long, au travers des mains expertes de l’entreprise Futur 3D SAS, dirigée par Laurent You-Seen qui travaillera en étroite collaboration avec Yannis Hippolyte, designer 3D. Entre tradition et modernité, le projet fou des deux hommes est une première à La Réunion: ériger un Guan Di de 2,50 mètres grâce aux nouvelles technologies, et notamment, l’impression 3D.
D’un poids total d’environ 270 kg, elle est composée de 300 blocs de 25 cm3 de plastiques PETG dont 10% de matière recyclée*, pesant entre 300g à 1,5 kg par bloc. Le mélange de plastiques non-recyclés et recyclés sert de liant afin de conserver les propriétés des matériaux malgré leur sensibilité d’utilisation.
La statue du Général Guan Di du Temple Sane Long est ainsi composée de blocs qui constituent ensemble 10 étages: du plus petit étage correspondant à 9 blocs au plus grand étage (tête du Guan Di), comprenant 70 blocs.
* Le projet s’inscrivant dans une démarche RSE, la volonté de faire appel à un savoir-faire technologique local et à l’utilisation de 10% de matière recyclée étaient des conditions sine qua non de la réalisation de ce projet innovant