"Dans le secteur touristique, l'alerte verte est déclenchée" dit Patrick Lebreton, président de l'IRT, tout sourire (photo IRT/LG))
Avant de parler chiffres du tourisme, Patrick Lebreton ne pouvait pas ne pas évoquer l'après-Belal qui a éprouvé La Réunion: "En regardant certains médias nationaux, on avait l'impression que notre île avait été rayée de la carte. A La Réunion nou connaît c'est koi un cyclone, on sait que la vie reprend après le passage de la tempête. Il faut saluer les Réunionnais qui ont fait preuve de résilience".
L'IRT a lancé une étude numérique juste après Belal: "273 professionnels du tourisme ont répondu, les 2/3 ont confirmé avoir subi des annulations, 60% d'entre eux ont fait face à des dégâts matériels, et en raison de la fermeture de routes et de sentiers, un professionnel sur deux a été pénalisé, et il y a eu une perte de chiffre d'affaires. En revanche, les compagnies aériennes n'ont pas constaté d'annulations.
Le rôle de l'IRT est d'informer et de rassurer les touristes. Nous avons lancé une campagne de communication sur les réseaux sociaux, nos sentiers sont rouverts, nos cascades sont encore plus belles, nous avons déclenché l'alerte plaisir, l'alerte bons plans" dit Patrick Lebreton.
"Il faut penser à un tourisme par et pour les Réunionnais, un tourisme plus durable, plus responsable, plus attractif..." (photo AP)
556 000 visiteurs: record de fréquentation battu
Et les tendances de réservations pour 2024 confortent le président de l'IRT: "Pour le premier semestre, on constate une augmentation de 10% par rapport à 2023 qui a été une année record en matière d'activité touristique".
En effet, d’après les études de l’Observatoire Régional du Tourisme, ce sont ainsi 556 089 visiteurs extérieurs qui sont venus dans l'île en 2023, soit une hausse de 12% par rapport à 2022. C’est le niveau de fréquentation extérieur le plus élevé jamais enregistré. Concernant les recettes touristiques extérieures, elles sont en hausse de 14,7% par rapport à 2022 et atteignent 478 millions d’euros.
"Les Réunionnaises et Réunionnais ont su faire face aux défis actuels pour accueillir des clientèles extérieures dans des proportions inédites qui nous permettent aujourd’hui de dépasser les niveaux d’avant crise Covid" dit Patrick Lebreton. "C’est une vraie fierté que nous devons avoir et ces données nous confortent dans l’orientation de notre politique touristique régionale.
Ces chiffres nous invitent aussi à continuer de repenser le modèle touristique réunionnais vers un tourisme plus soucieux de son environnement et de ses habitants".
Soulignons que 80% des touristes viennent de l'Hexagone, les autres d'Europe (Allemagne, Belgique, Suisse,...) et de l'Océan Indien. Afin de promouvoir la destination, l'IRT était présente au Salon de la Plongée à Paris début janvier, et participera au Salon de l'Agriculture fin février, toujours à Paris, et à l'ITB (salon mondial des voyages) à Berlin début mars. "Nous allons continuer notre travail de communication au niveau international, mais nous allons aussi cibler des catégories porteuses: les familles, les randonneurs, les retraités" a précisé Susan Soba, directrice de l'IRT
Et Patrick Lebreton de renchérir: "On ne rêve pas de concurrencer Maurice avec 1,5 million de touristes, on veut un tourisme de qualité qui se fera beaucoup par l'humain. Il faut aussi penser à un tourisme par et pour les Réunionnais, un tourisme plus durable, plus responsable, plus attractif.
Il n'est pas question de s'endormir sur nos lauriers, nous allons travailler sur l'accueil, c'est fondamental, sur la formation aussi. Deux lycées, celui de la mer au Port et celui du tourisme à Saint-André, sont sur les rails et complèteront ce qui existe déjà".
Ces chiffres nous invitent aussi à continuer de repenser le modèle touristique réunionnais vers un tourisme plus soucieux de son environnement et de ses habitants".
Soulignons que 80% des touristes viennent de l'Hexagone, les autres d'Europe (Allemagne, Belgique, Suisse,...) et de l'Océan Indien. Afin de promouvoir la destination, l'IRT était présente au Salon de la Plongée à Paris début janvier, et participera au Salon de l'Agriculture fin février, toujours à Paris, et à l'ITB (salon mondial des voyages) à Berlin début mars. "Nous allons continuer notre travail de communication au niveau international, mais nous allons aussi cibler des catégories porteuses: les familles, les randonneurs, les retraités" a précisé Susan Soba, directrice de l'IRT
Et Patrick Lebreton de renchérir: "On ne rêve pas de concurrencer Maurice avec 1,5 million de touristes, on veut un tourisme de qualité qui se fera beaucoup par l'humain. Il faut aussi penser à un tourisme par et pour les Réunionnais, un tourisme plus durable, plus responsable, plus attractif.
Il n'est pas question de s'endormir sur nos lauriers, nous allons travailler sur l'accueil, c'est fondamental, sur la formation aussi. Deux lycées, celui de la mer au Port et celui du tourisme à Saint-André, sont sur les rails et complèteront ce qui existe déjà".
Susan Soba, directrice de l'IRT, et Patrick Lebreton, président de l'IRT (photo IRT/LG)
Fusion IRT-FRT en vue...
Du côté de l'IRT, un audit est en cours depuis quelques mois, et "2024 sera une année de mutation au niveau de nos outils" annonce Patrick Lebreton. "La Région a de grande ambitions pour le tourisme, il s'agit d'avoir une meilleure synergie, d'où une fusion IRT-FRT (Fédération Réunionnaise du Tourisme) au 1er janvier 2025. Si on veut gagner, il faut une seule équipe, on prendra les meilleurs et on mutualisera les moyens, le budget général sera mieux utilisé".
Concernant les projets d'hôtels ou de structures touristiques, Patrick Lebreton confirme que plusieurs établissements (6 ou 7) verront le jour en 2024, que ce soit au niveau des hôtels ou des petites entreprises. "Il y a un fonds Région-Feder de 47 millions d'euros destinés à aider les entrepreneurs du tourisme, et particulièrement les TPE".
Répondant à une question sur les Iles Vanille, dont on n'entend quasiment plus parler, le président de l'IRT précise que c'est géré par des fonds Interreg et que le constat montre que "ce sont les autres îles de l'Océan Indien qui en tiraient le plus profit. On va regarder tout ça, on procède étape par étape..."
En conclusion, le président de l'IRT a lancé l'alerte verte pour le tourisme réunionnais, en nette progression et qui dispose d'un grand potentiel. "La Réunion est une destination refuge, il s'agit d'amplifier cette dynamique et de conquérir de nouveaux touristes".
Aziz Patel
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