Frédéric Vézy, Fradéric Maillot, Joé Bédier, Stéphanie Poiny-Toplan, Juliette Prévost, et Baptiste Garrigue
480 000 €, tel est le montant du chèque remis par la Mission Patrimoine à la mairie de Saint-André pour les travaux de réhabilitation de l'ancienne chapelle Sainte-Jeanne d'Arc, construite en 1943 mais qui a hélas connu de nombreux aléas suite au passage de plusieurs cyclones (1948, puis Jenny, Fakir, voir historique ci-dessous).
"C’est une aubaine pour la commune de Saint-André de pouvoir compter des monuments patrimoniaux aussi riches en plein coeur de ville" a dit le maire Joé Bédier. "C’est un édifice qui appartient à notre patrimoine historique et qu’il faut aujourd’hui faire revivre. Il accueillera un nouvel espace d’exposition et un espace ouvert modulable. Cet équipement public permettra d’encourager la création artistique, les résidences d’artistes, la diffusion de spectacle vivant, l’organisation de rencontres, de conférences et des ateliers tout public.
La valorisation de notre patrimoine bâti historique est un engagement fort en faveur de la culture et de l’histoire. L’activité engendrée par la Salle Jeanne d’Arc participera sans aucun doute à la modernité, à l’attractivité et au renforcement de la convivialité au sein du centre ville qui doit être un espace de consommation artistique, de lien social et non uniquement commercial" a dit le maire.
La valorisation de notre patrimoine bâti historique est un engagement fort en faveur de la culture et de l’histoire. L’activité engendrée par la Salle Jeanne d’Arc participera sans aucun doute à la modernité, à l’attractivité et au renforcement de la convivialité au sein du centre ville qui doit être un espace de consommation artistique, de lien social et non uniquement commercial" a dit le maire.
Frédéric Vézy, Responsable agence Océan Indien FDJ, et Pauline Dandine de la Fondation du Patrimoine, ont dévoilé le chèque remis
Pour Frédéric Maillot, député et vice-président de la Région, "il était nécessaire de sécuriser et de valoriser ce bel édifice qui a subi tant de dégâts et qui est un symbole de résistance. Grâce à cette belle contribution financière, ce lieu de mémoire va revivre. La culture participe à l'émancipation, et la transformation de ce lieu en espace culturel est le bienvenu".
Pour Stéphanie Poiny-Toplan, conseillère régionale, la Salle Jeanne d'Arc est "un lieu emblématique, un marqueur de l'identité locale et cette réhabilitation va dans le sens de la politique patrimoniale ambitieuse de la Région".
Pauline Dandine, de la Fondation du Patrimoine, a parlé des 18 projets présentés, des 2,4 millions d'euros déjà engagés depuis le début du Loto du Patrimoine dans l'île, et du lancement de l'Appel à projets 2024.
Frédéric Vézy, Responsable agence Océan Indien de la Française des Jeux, a rappelé que depuis le lancement de ce Loto du Patrimoine, 250 millions d'euros ont été investis, dont 22 millions en 2022. "Stéphane Bern, chargé de la mission "Patrimoine en péril" était venu dans l'île il y a quelques mois pour soutenir l'appel à projets, et je salue la présence ce jour de Baptiste Garrigue, chargé de mission Océan Indien pour la Fondation. On constate qu'à La Réunion, les travaux vont très vite contrairement à certaines autres régions".
La responsable des Ateliers Prévost, architecte de la réhabilitation, a promis que "dans le projet le patrimoine sera respecté mais qu'il y aura aussi une dimension contemporaine avec une façade art déco notamment. Le bâtiment accueillera un lieu d'exposition, de conférences, et permettra d'encourager la création artistique. Le jardin sera également totalement réaménagé".
Si tout va bien, la Salle Jeanne d'Arc va connaître une deuxième vie à partir de fin 2024.
Aziz Patel
Les deux représentants des Ateliers Prévost, Stéphanie Poiny-Toplan, conseillère régionale, Baptiste Garrigue, chargé de mission Océan Indien, et Pauline Dandine, Fondation Patrimoine
L'histoire de la Salle Jeanne d'Arc
Située au 16, rue du Père-Buschère, à Saint-André, la Salle Jeanne d’Arc est construite en 1943 et inscrite en totalité aux Monuments historiques depuis le 26 janvier 2012.
Situé dans le vieux centre ville, ce bâtiment est construit pendant la Seconde guerre mondiale pour servir de grande salle d’œuvres ou établissements religieux, destiné aux activités annexes de l’église. La construction commence en 1943 mais est interrompue faute de moyens. Il s’agit d’un vestige de l’architecture religieuse conçue par les prêtres et réalisée par les ouvriers locaux. Les murs sont en pierre de taille. La première toiture était en bardeaux mais, arrachée par le cyclone de 1948, elle fut remplacée par une toiture en tôle. Le cyclone Fakir, début 2018, a soufflé sa toiture.
La bâtisse arbore un design original et se distingue avec un travail de la pierre remarquable, et l’usage d’un mortier employé dans toutes les grandes constructions de cette époque (telle que l’école Joinville). Le bâtiment se destine à devenir le théâtre de l’ensemble des œuvres paroissiales et du catéchisme jusque dans les années 1970. La rénovation de l’église en 1960, suivie deux ans plus tard du passage du cyclone dévastateur Jenny, lui donnent un nouvel élan. Les fidèles, contraints de migrer dans le seul espace pouvant les accueillir, se pressent en effet dans la salle pour assister aux messes de la paroisse.
C’est en 1944 que le Père Bomberger (connu pour l’amélioration de l’église de Sainte-Anne) fait construire cette salle à la forme d’église pour enseigner la catéchisme aux enfants de la commune.
Faite en pierre de taille, elle a de loin l’apparence d’une petite église mais l’intérieur ne comporte qu’une grande salle sans cloisons et de grandes fenêtres pour apporter de la lumière. La charpente apparente repose sur des contreforts extérieurs et supporte une couverture en tôle qui a remplacé le bardeau installé à la construction. Le mur de l’entrée principale comporte, au-dessus de la porte arrondie, une grande croix de pierre de taille avec en son centre, une rosace obturée. Le bâtiment est facile à trouver car il se remarque à sa couleur noire.
Source Mairie de Saint-André
Situé dans le vieux centre ville, ce bâtiment est construit pendant la Seconde guerre mondiale pour servir de grande salle d’œuvres ou établissements religieux, destiné aux activités annexes de l’église. La construction commence en 1943 mais est interrompue faute de moyens. Il s’agit d’un vestige de l’architecture religieuse conçue par les prêtres et réalisée par les ouvriers locaux. Les murs sont en pierre de taille. La première toiture était en bardeaux mais, arrachée par le cyclone de 1948, elle fut remplacée par une toiture en tôle. Le cyclone Fakir, début 2018, a soufflé sa toiture.
La bâtisse arbore un design original et se distingue avec un travail de la pierre remarquable, et l’usage d’un mortier employé dans toutes les grandes constructions de cette époque (telle que l’école Joinville). Le bâtiment se destine à devenir le théâtre de l’ensemble des œuvres paroissiales et du catéchisme jusque dans les années 1970. La rénovation de l’église en 1960, suivie deux ans plus tard du passage du cyclone dévastateur Jenny, lui donnent un nouvel élan. Les fidèles, contraints de migrer dans le seul espace pouvant les accueillir, se pressent en effet dans la salle pour assister aux messes de la paroisse.
C’est en 1944 que le Père Bomberger (connu pour l’amélioration de l’église de Sainte-Anne) fait construire cette salle à la forme d’église pour enseigner la catéchisme aux enfants de la commune.
Faite en pierre de taille, elle a de loin l’apparence d’une petite église mais l’intérieur ne comporte qu’une grande salle sans cloisons et de grandes fenêtres pour apporter de la lumière. La charpente apparente repose sur des contreforts extérieurs et supporte une couverture en tôle qui a remplacé le bardeau installé à la construction. Le mur de l’entrée principale comporte, au-dessus de la porte arrondie, une grande croix de pierre de taille avec en son centre, une rosace obturée. Le bâtiment est facile à trouver car il se remarque à sa couleur noire.
Source Mairie de Saint-André